Eva Joly, politique la plus drôle de 2010

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Amélie Bertrand (avec AFP) , modifié à
"Je connais bien Dominique Strauss-Kahn, je l'ai mis en examen", lui a valu cette distinction.

"Je connais bien Dominique Strauss-Kahn, je l'ai mis en examen". C’est avec cette petite phrase qu’Eva Joly a remporté le prix Press club humour et politique 2010. Frédéric Mitterrand a pour sa part gagné le prix des internautes avec sa remarque "Quand on m'appelle M. le ministre, j'ai toujours l'impression que Jack Lang va surgir derrière moi".

15 politiques en lice

L'eurodéputée Europe Ecologie et le ministre de la Culture avaient de sérieux adversaires en face d’eux, entre Patrick Balkany ("Je suis l’homme le plus honnête du monde"), Rachida Dati ("Je n’ai jamais cherché à attirer l’attention des médias") ou Bernard Kouchner ("J’ai bien pensé à démissionner, mais je n’ai pas voulu déserter").

"Moi je fais campagne pour les cons"

Le jury a également décerné un prix spécial à Georges Frêche, pour sa déclaration "Des gens intelligents il y en a 5 à 6%; moi je fais campagne pour les cons".
Deux prix de l’encouragement ont aussi été distribués. Le premier est revenu au député UMP Lionnel Luca pour sa formule "Il n'y a pas besoin d'être de droite ou de gauche pour dire des conneries". Le second est allé à Claude Goasguen pour "Une chose est sûre, ce ne sont pas nos suppléants qui vont nous pousser à nous faire vacciner contre la grippe A".

Le prix humour et politique a été créé en 1988. Après cinq ans d’arrêt, il a été relancé par le Press Club de France en 2002. Décerné par un jury de journalistes et d'humoristes, sous la présidence l'ancien PDG de l'AFP Jean Miot, le prix récompense chaque année des propos volontairement ou involontairement drôles d'une personnalité politique.

En 2009, c’est Bertrand Delanoë qui avait remporté le précieux prix avec "Le vrai changement au PS, ce serait de gagner", tandis que les internautes avaient récompensé Jean-François Copé pour "Tu as prévu de filer les clés de l'UMP à Xavier Bertrand; tu devrais en garder un double".