Troisième sélection chez les Bleus, premier but international, et Nasri a offert la victoire sur une frappe de 15 mètres après la demi-heure de jeu mercredi soir à la France face à la Géorgie. Certes, le succès des Français est modeste, mais il leur permet de continuer à faire la course en tête. Ainsi, avec 18 points après sept rencontres, les hommes de Raymond Domenech restent leaders du classement provisoire du groupe B. Ils comptent deux longueurs d'avance sur l'Italie qui s'est imposée en Lituanie 2-0. Cette petite marge de manoeuvre ne sera pas superflue : les deux équipes se retrouveront au mois de septembre pour disputer leur troisième partie en un peu plus d'un an. "C'était le match le plus dur physiquement", a dit Raymond Domenech quatre jours après la victoire 2-0 contre l'Ukraine au Stade de France. "Ca c'est vu dans le dernier geste, la dernière passe mais on a eu le monopole du ballon. "Il fallait être prudent, rester organisés. Je tiens à tirer un coup de chapeau aux joueurs." Les Français entament donc victorieusement le début de la phase retour et ils peuvent avoir le sentiment du devoir accompli, puisqu'ils ont remporté les six points en jeu lors de ce mois de juin. Toutefois, leurs succès, tant contre l'Ukraine que contre les Géorgiens, furent loin d'être faciles. Evoluant sans leurs cadres Patrick Vieira, Thierry Henry et Willy Sagnol, ils ont souvent souffert et parfois douté. Malgré tout, ils ont réussi à préserver l'essentiel.Contre les Ukrainiens samedi au Stade de France, les Bleus avaient été patients et cela n'avait pas totalement plu à Raymond Domenech. Face aux Géorgiens, ils se montraient beaucoup plus entreprenants, qu'ils dominaient de deux têtes pendant toute la première période, les hommes de Klaus Toppmöller ne se créant pas la moindre occasion. La Géorgie était venue pour défendre, elle réussissait à jouer sur un faux rythme et profitait pleinement des approximations du jeu des Français en début de rencontre. Une tête mal cadrée d'Anelka à la 16e minute, une frappe pas suffisamment ajustée du buteur de Bolton deux minutes plus tard, et des combinaisons trop stéréotypées dans l'axe retardaient l'échéance. De suspense, il n'y en avait pas réellement car les Bleus paraissaient trop forts pour leurs adversaires du soir. Futur très grand, Nasri se chargeait d'ajouter une ligne supplémentaire à son curriculum vitae : il a inscrit son premier but en sélection d'une frappe de 15 mètres après un débordement de Frank Ribéry. La seconde période était, en revanche, disputée sur un vrai rythme et les Géorgiens montraient qu'ils valaient bien mieux que la pâle formation aperçue en première période. Même si les Bleus continuaient de dominer, il leur fallait également défendre contre des adversaires capables de se montrer dangereux en contre-attaque. Symbole de cette difficulté, Anelka revenait à des dispositions beaucoup plus défensives lorsque l'ancien enfant d'Auxerre Djibril Cissé entrait en seconde période. L'ex-Bourguignon manquait une magnifique occasion dans les arrêts de jeu, une volée après un débordement de Ribéry que détournait Giorgi Lomaia.