Ethiopie : les touristes français ont été retrouvés

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Administrator User , modifié à
Dimanche, les sept touristes dont on était sans nouvelles, parmi lesquels des Français, ont été retrouvés sains et saufs dans le nord du pays. En fait, ils n'avaient pas été kidnappés mais avaient décidé d'éviter la région inhospitalière de l'Afar. Le Quai d'Orsay continue toutefois les vérifications pour être sûr qu'il n'y a pas d'autres Français présents dans la région, où cinq Britanniques et 13 Ethiopiens, chauffeurs et traducteurs, ont disparu la semaine dernière.

La situation semble moins confuse en Ethiopie... Les autorités françaises ont confirmé ce dimanche que les derniers touristes français dont nous étions sans nouvelles sont bien sains et saufs. Le groupe composé de quatre Français, d'un Suisse et de deux monégasques étaient portés disparus dans le nord du pays. "Ils sont désormais à Mekele où un représentant de notre ambassade a pu les rencontrer", a précisé dans un communiqué le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy. Le groupe n'aurait pas été enlevé. Pour autant, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que les autorités continuent les vérifications sur place pour s'assurer qu'il n'y a pas d'autres Français. Ce week-end, cinq des treize Ethiopiens probablement victimes d'un enlèvement cette semaine avec cinq Britanniques dans la même région ont été retrouvés par une patrouille éthiopienne près de la frontière de l'Erythrée. On ne sait pas si ces cinq personnes ont été relâchées par leurs ravisseurs ou si elles ont réussi à s'échapper. Les cinq Britanniques, parmi lesquels figureraient des diplomates de l'ambassade à Addis-Abeba, auraient été enlevés en même temps que les treize Ethiopiens, chauffeurs et traducteurs. Six responsables du Foreign Office sont arrivés samedi à Addis-Abeba pour participer aux efforts diplomatiques en vue de la libération des touristes. Une petite équipe, composée de membres de l'ambassade de Grande-Bretagne, s'est également rendue à Mekele. Ismaël Ali Sero, qui dirige la région administrative éthiopienne de l'Afar, a accusé samedi l'armée érythréenne d'avoir enlevé les touristes. Selon lui, les soldats venaient du camp militaire d'Arat, en Erythrée, et ont incendié quatre véhicules et deux maisons avant de regagner leur pays en emmenant leurs otages. Le ministre érythréen de l'Information, a démenti toute implication d'Asmara et a accusé l'Ethiopie d'avoir orchestré l'enlèvement pour servir ses propres intérêts dans le cadre du conflit qui l'oppose depuis des années à l'Erythrée. L'Afar, région située aux confins de l'Ethiopie, de l'Erythrée et de Djibouti, est peuplée principalement de bergers. Elle a été le théâtre dans les années 1990 d'une rébellion de faible intensité de la part de séparatistes réclamant la création d'un Etat Afar.