Veste de costume mais chemise dépassant négligemment du jean : si une chose n'a pas changé au fil des années au Web 3, c'est la tenue volontairement décontractée des participants. Musique techno et canapés blancs pour accueillir les invités comme dans les talk shows, en se fiant au décorum de ce grand rendez-vous du web, on pourrait penser que ceux qui font internet sont des éternels adolescents. A y regarder de plus près, et au fil des conférences qui se sont tenues pendant deux jours à Paris, cette quatrième édition semble se distinguer des précédentes par sa maturité.
"Le côté obscur de Facebook" pour commencer le cycle de conférences, la venue d'un responsable du Haut commissariat aux réfugiés pour le clôturer, Loïc Le Meur a clairement voulu donner une nouvelle tonalité plus réfléchie à son Web 3, qu'il s'agisse de la liste des invités garantie 100% sans politique ou des thématiques abordées. Comme si conscient de la "révolution des comportements" en cours avec internet, les acteurs du web se sentaient responsables de son avenir et de celui de la société.
Créer à tout va, c'était leur credo. Créer en sachant vers quoi on se dirige et ce qu'on est entrain de construire, c'est le message qui ressort de ce Web 3. Les participants repartent avec les batteries de leur MacBook et de leur iPhone à plat mais les poches remplies de cartes de visite. Pour la suite des affaires, rendez-vous sur la toile. Et en 2008 pour un possible Web 3... n°5.