On appelle cela les "crédits de santé", en fait une simple déclinaison médicale des crédits à la consommation. La seule différence : avec l'argent prêté, vous n'achetez pas une machine à laver mais vous payez vos soins de santé. Les sociétés qui proposent ce nouveau type de produits financiers visent les interventions non-remboursées totalement par la Sécurité sociale ou les mutuelles comme les soins dentaires, l'optique ou les prothèses auditives par exemple. Une hérésie pour les associations de consommateurs. De son côté, l'assureur Swiss Life avance qu'il permet au moins à ses clients de se faire soigner, plutôt que de repousser l'acte médical. Le raisonnement est le suivant : mieux vaut mettre dans le rouge son compte en banque que mettre en danger sa santé. Le crédit santé est proposé à un taux d'intérêt global de 5,90%, soit un emprunt plus cher que les crédits à la consommation classiques et ces taux s'envolent encore plus chez les concurrents.Pour les associations de consommateurs, ce nouveau type de produits va dans le sens de la marchandisation de la santé et prend le problème dans le mauvais sens. Pour l'UFC Que choisir, c'est à la collectivité d'assurer le remboursement des soins de santé sur le principe de la solidarité établi avec la Sécurité sociale. Dans la pratique, les clients potentiels de ce genre de crédits seraient des ménages déjà modestes, avec le risque pour eux d'entrer dans la spirale du surendettement. Avant même ces crédits à la santé, elle concernait 500.000 foyers en France.