Emploi : ce que propose Sarkozy

Nicolas Sarkozy propose l'interdiction des retraites chapeau et des "parachutes dorés". © Capture d'écran i>Télé
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avec AFP , modifié à

Le président a insisté sur les grandes lignes de son programme en matière d'emploi.

Lors de son intervention télévisée mercredi soir sur France 2, le chef de l'Etat s'est livré à un mea culpa reconnaissant "des erreurs" lors de son quinquennat et avoué que "si c'était à refaire, il ne "reviendrait" pas au Fouquet's le restaurant chic des Champs-Elysées où il a fêté sa victoire en 2007. Sur le fond, Nicolas Sarkozy, le président-candidat a dégainé son thème fétiche : la valeur travail. Europe1.fr vous détaille les principales mesures envisagées par le président de la République.

La prime pour l'emploi. Nicolas Sarkozy affirme qu'il veut "réformer complètement" la prime pour l'emploi (PPE), qui "ne marche pas", en allégeant les charges sur les bas salaires, entre 1.200 et 1.400 euros nets par mois. Selon Nicolas Sarkozy, cela devrait permettre "à 7 millions" de salariés, dont le salaire est situé entre 1 et 1,2 Smic (de 1.200 à 1.400 euros nets par mois) de gagner "un peu moins de 1.000 euros par an" supplémentaires. "On supprime des charges sur leur salaire pour augmenter leur salaire".

Les retraites-chapeau. Le président-candidat a également annoncé qu'en cas de réélection, il proposerait l'interdiction des retraites-chapeau et des "parachutes dorés" perçus par ces grands patrons. Autre proposition : que les rémunérations "des plus hauts dirigeants" d'entreprise soient désormais votées par l'assemblée générale des actionnaires et non plus les conseils d'administrations des grands groupes.

RSA. S'il est réélu, le président de la République veut généraliser l'expérience en cours dans douze départements (tous de droite) de 7 heures de travail d'intérêt général par semaine pour tous les bénéficiaires du RSA qui n'ont aucune activité. "Quelqu'un qui est au RSA, qui n'a pas d'emploi et qui n'est pas en formation, devra faire 7 heures de travail d'intérêt général par semaine, rémunérées au niveau du SMIC", a-t-il déclaré. Pour le président, le revenu de solidarité active (RSA) n'a pas tenu ses promesses en matière de réinsertion. "Pour lutter contre la pauvreté, c'est efficace. Pour réinsérer les gens sur le marché du travail ce n'est pas suffisant", a-t-il dit. Le RSA coûte annuellement à la collectivité 10 milliards d'euros au bénéfice de 1,8 million de foyers.

Le président Sarkozy propose une réévaluation annuelle de la situation du bénéficiaire. "Est-ce qu'il recherche un emploi, est-ce qu'il suit une formation, est-ce qu'il a fait le travail d'intérêt général?", s'est-il demandé. "S'il n'y a pas de problèmes, et bien, il continuera à avoir le RSA", a conclu Nicolas Sarkozy, pour qui "cela relève de la logique des droits et des devoirs".

Insertion des jeunes. Enfin pour favoriser l'entrée des jeunes dans l'entreprise, il a indiqué que la réforme du baccalauréat professionnel, déjà menée pendant son quinquennat, serait complétée en faisant effectuer systématiquement la troisième année en entreprise. "Il faut absolument qu'on débloque la situation des jeunes par rapport à l'emploi", a estimé Nicolas Sarkozy. Précisant qu'il a parlé du bac pro "avec des gens qui connaissent bien ce sujet" et notamment Claude Allègre, ancien ministre socialiste de l'Education nationale dans le gouvernement de Lionel Jospin, le président a déclaré qu'il souhaitait "que la 3e année du bac professionnel soit systématiquement en apprentissage, en alternance dans l'entreprise". Selon lui, "rien qu'avec cette décision, cela ferait 250.000 jeunes de plus en entreprise".