Egalité hommes-femmes : la loi largement adoptée

Le projet de loi porté par Najat Vallaud-Belkacem, ministre du Droit des femmes, a été adopté par 359 voix contre 24.
Le projet de loi porté par Najat Vallaud-Belkacem, ministre du Droit des femmes, a été adopté par 359 voix contre 24. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Le texte, qui comprend des articles controversés confortant le droit à l’IVG, a été adopté à l’Assemblée.  

Seuls 24 députés ont finalement osé voter non. L'Assemblée nationale a largement adopté mardi en première lecture le projet de loi sur l'égalité femmes-hommes, y compris ses dispositions controversées confortant le droit à l'IVG. Le texte, qui comprend aussi des mesures pour inciter au partage du congé parental et accroître la parité, a recueilli 359 voix pour et seulement 24 contre. 174 députés se sont abstenus, pour l'essentiel de l'UMP.

Borloo, NKM, Pécresse pour, Guaino, Gosselin, Poisson contre. L'ensemble de la gauche s'est prononcé pour et les centristes de l'UDI, qui avaient la liberté de vote, ont aussi approuvé le texte ou se sont abstenus. Le président du parti, Jean-Louis Borloo, qui avait donné une délégation de vote en raison de son hospitalisation, a voté pour. Alors que 161 élus UMP se sont abstenus, 11 ont voté pour, dont Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse, Nicole Ameline, Guy Geoffroy, Philippe Le Ray, Bérengère Poletti et Marie-Jo Zimmermann. 21 membres du groupe se sont opposés au texte, dont Henri Guaino, Philippe Gosselin, Jean-Frédéric Poisson ou encore Guillaume Larrivé.

"Clivages inutiles", déplore l’UMP. Au nom du groupe d'opposition, Françoise Guégot, qui a elle-même voté pour, a souligné que ce projet de loi s'inscrivait "dans la continuité du travail effectué ces dix dernières années", en saluant ses dispositions sur le congé parental, la lutte contre les violences faites aux femmes ou encore sur l'accès aux postes à responsabilité. Mais elle a regretté qu'aient été "ranimés des clivages inutiles", en référence à la suppression de la notion de "détresse" pour recourir à l'avortement, qui remonte à la loi Veil.