Après les fédérations de fonctionnaires, celles de l'Education (FSU, l'Unsa-Education, la Ferc-CGT et FO) appellent aussi à la grève le 24 janvier. Objectif : "dénoncer l'absence de réponse du gouvernement aux suppressions de postes prévues au budget 2008 dans l'Education nationale", a déclaré Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU. Peu avant, le Snalc-Csen (enseignants du second degré, classé traditionnellement à droite), a appelé à "participer activement à la journée de grève dans la fonction publique le 24 janvier 2008, afin de protester contre la politique salariale en trompe-l'oeil du gouvernement".
Comme la CFDT Fonction publique, le Sgen-CFDT a différé sa réponse, souhaitant continuer le dialogue avec le gouvernement, mais se réservant la possibilité de rejoindre le mouvement en l'absence de réponse gouvernementale d'ici mi-janvier. La FAEN doit se prononcer jeudi.
Les collèges et lycées publics, notamment ceux des académies de Lille, Créteil et Versailles, perdront 8.830 postes équivalents temps plein d'enseignants à la rentrée 2008, selon le projet ministériel de carte scolaire. Ces 8.830 suppressions nettes en collèges-lycées font partie des 11.200 prévues dans la loi de finances 2008 adoptée dans la nuit de mardi à mercredi, les autres, soit environ une sur cinq, étant pour l'essentiel à la charge de l'enseignement privé sous contrat. En revanche, 700 créations de postes sont prévues pour l'école primaire et 300 pour les infirmières scolaires.