Ecologistes : fin du "nucléaire pas cher"

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avec Reuters

Le rapport de la Cour des comptes publié mardi en France brise le dogme du "nucléaire pas cher" et balaie les vertus supposées de l'atome, estiment des écologistes et des centristes.

Pour l'Observatoire du nucléaire, un organisme indépendant, cette étude marque "la fin de 50 ans de mensonges" des promoteurs de l'atome "qui n'ont cessé de prétendre que l'électricité d'origine nucléaire était de loin la moins chère."

Dans son rapport, la Cour des comptes souligne que prolonger la durée de vie des centrales nucléaires au-delà de 40 ans semble inévitable sauf à accepter des investissements difficilement réalisables ou une baisse de la consommation d'électricité.

Vingt-deux des 58 réacteurs français, représentant environ 30% de la puissance nette du parc, atteindront leur quarantième année de fonctionnement d'ici à la fin 2022, rappelle la Cour.

Dans l'hypothèse d'une durée de vie de 40 ans et d'un maintien de la production électronucléaire à son niveau actuel, il faudrait "un effort très considérable d'investissement équivalent à la construction de 11 (réacteurs de type) EPR d'ici la fin de 2022", écrit-elle.

L'Observatoire du nucléaire en déduit dans un communiqué que l'électricité nucléaire est en réalité "bien plus chère que la plupart des autres filières".   

Pour en arriver là, "il a fallu attendre que, aveuglé par sa foi irrationnelle en l'atome, et donc persuadé de la compétitivité de l'atome", Nicolas Sarkozy ne demande à la Cour des comptes de faire la vérité sur ce dossier". "Ce rapport fera date car il confirme le coût faramineux du nucléaire futur", souligne l'adjoint au maire écologiste de Paris, Denis Baupin, sur son blog.