EDF s'attaque au marché du nucléaire aux Etats-Unis. Cela fait plus de 20 ans qu'aucune centrale nucléaire n'a été construite dans le pays. L'électricien français a annoncé vendredi un accord en vue de constituer une co-entreprise détenue à parité avec Constellation Energy. EDF pourrait prendre jusqu'à 9,9% du capital du groupe américain. Constellation Energy, dont le capital n'est pas contrôlé, affiche une capitalisation de l'ordre de 16 milliards de dollars, ce qui signifie qu'EDF pourrait débourser de l'ordre de 1,6 milliard de dollars (1,16 milliard d'euros) pour acquérir sa participation dans CEG. L'objectif est de réaliser et exploiter des centrales nucléaires de type EPR, développées par Areva. Le P-DG d'EDF, Pierre Gadonneix, a annonce ce lundi que l'accord comporte la construction de quatre centrales nucléaires de type EPR. Selon Pierre Gadonneix, le besoin américain de nouvelles capacités de production est estimé à 350.000 MW - soit plus de trois fois la puissance totale dont dispose EDF en France - à l'horizon 2030. "Le marché américain constitue donc un formidable relais de croissance pour notre entreprise. D'une certaine manière, EDF redémarre aujourd'hui une grande période de développement, équivalente à celle des années 1970-1980, pendant lesquelles le parc nucléaire français s'est constitué". Outre les Etats-Unis, il souligne que plusieurs pays cibles ont été identifiés : la Chine, la Grande-Bretagne et l'Afrique du Sud.