EADS : Lagardère assure qu'il savait la même chose que l'Etat

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Arnaud Lagardère était auditionné ce jeudi par la commission des Finances de l'Assemblée nationale qui cherche à éclaircir le rôle de l'Etat actionnaire dans l'affaire EADS. "Ce que je savais, ce que je sais, l'Etat le savait, l'Etat le sait", a affirmé le président du groupe Lagardère, actionnaire d'EADS.

"L'Etat savait ce que je savais, et ce que je ne savais pas, l'Etat ne pouvait pas le savoir", a déclaré Arnaud Lagardère devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Le président du groupe Lagardère a assuré qu'il n'avait pas "trahi le personnel" d'EADS, ni "commis de délit d'initiés" en vendant 7,5% du capital d'EADS le 4 avril 2006, que l'Etat en avait été "informé le 28 novembre 2005" et que lui-même n'avait eu connaissance des retards de livraison de l'A380 qu'au "mois de juin". Retards qui avaient fait chuter de 26% en un jour le cours d'Airbus, deux mois plus tard.

Rappelant qu'il n'avait aucune action à titre personnel, le président du groupe Lagardère (dont fait partie Europe 1) a souligné qu'il était de notoriété publique que son groupe souhaitait alléger sa participation dans l'aéronautique depuis plusieurs années.

En ce qui concerne les conditions de la vente des titres EADS par Lagardère, il a estimé avoir agi "en patriote" en choisissant des repreneurs français, notamment la Caisse des dépôts et Consignations. Cette recommandation "a fait l'objet d'une note qui a été remise à Matignon en janvier 2006", a-t-il rappelé.