Duralex : la dure loi du marché

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Administrator User , modifié à
Le tribunal de commerce d'Orléans a rejeté mardi les dernières propositions de relance du propriétaire de Duralex, Sinan Solmaz. Il s'apprête donc à prononcer, dans les prochains jours, la liquidation judiciaire du verrier français. Dura lex, sed lex, la loi est dure mais c'est la loi... du marché !

La fin est proche pour Duralex dont les verres ont pourtant trôné sur les tables de toutes les cantines de France. Mardi, le tribunal de commerce d'Orléans a confirmé la cessation d'activité du verrier français. Sinan Solmaz, l'actuel propriétaire turc des usines Duralex de la Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) et de Rive-de-Gier (Loire) avait jusqu'au 12 mars 2007 à 17 heures pour déposer au greffe du tribunal un chèque de 1,2 million d'euros, correspondant à la provision nécessaire à la suspension de la procédure de liquidation, ce qu'il n'a pas fait. "Monsieur Solmaz a trop tiré sur la corde", a regretté un proche du tribunal. "Nous avons, aujourd'hui, épuisé tous les recours possibles. La période de conciliation est arrivé à son terme" et la justice s'apprête donc à prononcer, dans les prochains jours, la liquidation judiciaire. Du côté syndical, l'annonce ne surprend pas. "Nous attendions cette décision effective pour attirer un repreneur plus soucieux des intérêts de l'entreprise et du droit du travail", a déclaré Pascal Colichet, secrétaire (CGT) du comité d'entreprise. "D'ici-là, nous allons maintenir le rythme de fabrication dans l'unique but de valoriser notre bien de production et de maintenir l'image 'Made in France' de Duralex reconnue dans le monde entier", a-t-il ajouté. Depuis décembre 2005, période à laquelle le tribunal de commerce d'Orléans a accepté la reprise du verrier par Sinan Solmaz, Duralex accuse un déficit cumulé de 17,4 millions d'euros. L'entrepreneur turc est toujours poursuivi par les syndicats pour "travail dissimulé" et "atteinte au droit syndical".