Du toit à la façade, la maison se "végétalise"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Batimat, le salon international de la construction, qui s'est ouvert cette semaine à Paris, se met au vert. Avec en vedette, des matériaux de construction qui se mettent au service du développement durable. Des professionnels proposent par exemple des murs et des façades recouverts de végétaux qui permettent de mieux se chauffer en hiver et mieux se rafraîchir en été.

Plus efficace en terme d'isolation, plus bénéfique à l'environnement aussi : les toits des maisons pourraient bien se "végétaliser" dans les années à venir. Au salon Batimat, le rendez-vous international de la construction, qui se tient cette semaine à Paris, porte de Versailles, les professionnels semblent clairement se tourner vers des matériaux plus propres qui favorisent un développement durable. Une manière aussi de suivre les recommandations du Grenelle de l'environnement qui a fait du bâtiment un des secteurs clés de la lutte contre le réchauffement climatique en France.

Sur le toit, les plantes constituent un bon isolant qui permet de réduire la facture de chauffage : une toiture verte de 100 m2, selon les experts, permettrait de réduire la facture de fioul de 200 litres pour un foyer sur une année. Et les bénéfices d'un toit végétal se font sentir été comme hiver puisqu'en cas de fortes chaleurs, les plantes agissent également à la manière d'un frigo naturel.

En façade, les plantes permettent avant tout de dépolluer l'atmosphère en captant tous les rejets nocifs présents dans l'air. Ainsi à Lyon, un mur végétal dépolluant a été installé sur les façades du parking du centre d'échange de la gare Lyon-Perrache. D'une surface de 400 m2, il devrait permettre de filtrer, selon ses promoteurs, 650 000 m3 d'air pollué, prélevé dans le parking de la gare.

Mais la "végétalisation" d'une maison a un prix. Il faut compter environ 50 euros le m2 pour un toit en mousse, modèle de base. Mais il faudra débourser plus de 700 euros le m2 pour une façade avec différentes espèces de plantes qui forment un véritable tableau esthétique, comme sur la façade du musée du Quai Branly par exemple. Etre beau et bio, ça a un prix. Des dépenses qui doivent être envisagées comme un investissement à long terme.