Deuxième entretien entre Sarkozy et Kadhafi

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafia a été reçu pour la deuxième fois mercredi après-midi à l'Elysée pour un nouvel entretien avec le président Nicolas Sarkozy. Au menu des discussions : l'accord de coopération de défense et d'armement et les attentats en Algérie.

Arrivé dans la cour de l'Elysée à bord de son interminable limousine blanche, le colonel Kadhafi, cape noire sur costume noir, a été accueilli mercredi après-midi sur le perron par le chef de l'Etat français. Nicolas Sarkozy a reçu le président lybien pendant 50 minutes.

Au menu des discussions : l'accord exclusif de coopération de défense et d'armement qui entrera en vigueur en juillet 2008 et l'Algérie. Nicolas Sarkozy a "vivement" recommandé à Mouammar Kadhafi de condamner publiquement les attentats d'Alger. Le chef de l'Etat français "lui a dit qu'il était important qu'il fasse ce geste, lui qui a soutenu les mouvements de libération dans les années 1970 et 1980 et qui a tourné le dos au terrorisme et qui aujourd'hui lutte aux côtés d'autres puissances, notamment occidentales, au terrorisme".

Le colonel Kadhafi a provoqué mardi l'embarras de l'Elysée en démentant Nicolas Sarkozy, qui avait assuré avoir évoqué la veille à deux reprises le dossier des droits de l'Homme en Libye, au premier jour de cette visite.

Dans un entretien au Nouvel Observateur à paraître jeudi, le chef de l'Etat français a assuré avoir "parlé de tout, y compris des droits de l'Homme" avec le colonel Kadhafi. Lors d'un discours mardi au siège de l'Unesco, Kadhafi a suscité une nouvelle polémique sur le sujet des droits de l'Homme. "Avant de parler des droits de l'Homme, il faut vérifier que les immigrés bénéficient chez vous de ces droits", a-t-il réagi, en réponse aux critiques qui lui ont été adressées en Europe et en France sur le respect des libertés dans son pays.

Mercredi matin, le dirigeant libyen a plaidé pour des "garanties législatives" mettant les accords économiques "à l'abri des crises politiques" et des embargos, lors d'une rencontre avec des hommes d'affaires français à Paris. Pour inciter les entreprises françaises à investir dans son pays, il a présenté la Libye comme "une mer de pétrole et un réservoir de gaz qui jouit de la stabilité" politique.