Alban et Quentin sont étudiants et pompiers volontaires. Pour l'été, ils ont pris un emploi de caristes manutentionnaires dans une coopérative fruitière de Tain L'Hermitage dans la Drôme. La semaine dernière, en plein incendie dans le Var, ils sont appelés pour venir en appui combattre le feu avec les pompiers professionnels. Les deux jeunes hommes n'hésitent pas une seconde et quittent leur emploi pour une journée. A leur retour, leur employeur les a licenciés. Cette décision, contraire à la loi, indigne les représentants des pompiers qui rappellent que 80% des soldats du feu sont des volontaires, qui interviennent sur des incendies en plus de leur travail. L'employeur des deux jeunes hommes avance lui le fait que le travail, en plein saison de ramassage des pêches, a été particulièrement désorganisé par le départ des deux étudiants. Il rappelle aussi que parmi ses employés, dont 20 sont pompiers volontaires, les deux jeunes hommes ont été les seuls à partir sur cet incendie. Le patron de la coopérative fruitière a proposé de les embaucher de nouveau mais pour un salaire moins important. Les deux étudiants ont refusé. En pleine saison des incendies, et pour limiter au maximum l'intervention des pompiers, le nouveau préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a lui rappelé qu'il était important que toute la population soit vigilante pour éviter les imprudences. "On ne se promène pas en fumant dans les calanques de Marseille" a ainsi expliqué Michel Sappin. Il a aussi annoncé la mise en place de caméras de surveillance dans les zones les plus sensibles pour limiter les risques d'incendie.