Des prix bloqués à la rentrée pour doper le pouvoir d'achat

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après négociations avec le ministre de l'Education Xavier Darcos, les professionnels de la grande distribution se sont engagés mardi à proposer une trentaine de produits indispensables pour la rentrée au même prix que l'année dernière. Une première mesure alors que le gouvernement a reconnu qu'il y avait un "problème" de pouvoir d'achat. Il concerne en particulier les étudiants.

Il s'agit d'un premier geste en faveur du pouvoir d'achat des familles : les professionnels de la grande distribution, réunis mardi autour du ministre de l'Education Xavier Darcos, ont accepté de bloquer leurs prix sur une trentaine de produits indispensables à la rentrée, en les proposant au même tarif que l'année dernière ou à prix coûtant. La liste comprend pêle-mêle les feuilles de classeur, les calculatrices, les cartouches d'encre ou les pinceaux. "Si les familles veulent faire des achats plus dispendieux, c'est leur affaire. Nous respectons la liberté d'achat mais on ne pourra pas dire que le gouvernement n'est pas intervenu pour qu'il n'y ait pas d'inflation sur les produits scolaires de première nécessité", a expliqué Xavier Darcos. "Clairement, quand vous prenez votre Caddie, vous constatez qu'il y a des augmentations. On a un problème de pouvoir d'achat" avait fait remarquer mardi matin Laurent Wauquiez, le porte-parole du gouvernement. Pour la Confédération syndicale des Familles, la volonté de doper le pouvoir d'achat des familles est intéressante mais la mesure n'est pas suffisante. "Si le gouvernement a vraiment cette volonté, il doit la mettre en application en ramenant le taux de la TVA à 5,5% pour l'ensemble des fournitures scolaires qui doivent être considérées comme des produits de première nécessité", a remarqué l'association en s'étonnant du fait que le ministre de l'Education gère ce dossier. Pour l'association, d'autres mesures permettraient de réduire la facture pour les familles comme une liste plus réduite, des fournitures réutilisables ou plus de moyens donnés directement aux établissements. La question du pouvoir d'achat concerne particulièrement les étudiants. Selon l'Unef, le principal syndicat étudiant, pour la sixième rentrée consécutive, le pouvoir d'achat des étudiants à la rentrée s'affiche en baisse par rapport à l'année précédente. Il aurait même atteint "un stade critique" avec une hausse des dépenses de 3,7% alors que les bourses n'ont augmenté de 2,2%. Selon le magazine "60 millions de consommateurs", le pouvoir d'achat des ménages français a globalement progressé de 24 euros en un an, soit 0,8%. En valeur brute, il a en fait augmenté de 65 euros mais cette hausse a été amputée à son tour par les augmentations des prix des loyers, des fruits, de la viande, des services de médecins mais aussi des remboursements de logement, une donnée que l'Insee ne prend pas en compte dans ses études. Pour l'Institut national de la statistique au contraire, le pouvoir d'achat des Français aurait augmenté de 3,2%, dopé par la hausse générale des salaires et les baisses d'impôts notamment.