Des millions pour créer le futur Etat palestinien

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et son premier ministre espéraient récolter 5,6 milliards d'euros, lors de la "conférence des donateurs pour l'Etat palestinien" qui se tenait lundi à Paris. Selon Bernard Kouchner, on pouvait compter sur 7 milliards en début de soirée dont 300 millions de la France. Le président Nicolas Sarkozy a également proposé la création d'une force internationale chargée, "le moment venu", d'appuyer les services de sécurité palestiniens.

5,6 milliards d'euros, c'était la somme demandée par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et par son premier ministre Salam Fayyad lundi pour jeter les bases du futur Etat palestinien. Dès l'ouverture de la conférence des donateurs pour l'Etat Palestinien, la France a annoncé qu'elle allait donner 300 millions de dollars et estimait les promesses à 7 milliards en début de soirée.

Cette conférencese tenait sous la présidence de la France, la Norvège, la Commission européenne et l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Y assistaient entre autres le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue israélienne Tzipi Livni. Objectif pirncipal : débloquer des fonds. Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a rappelé lundi que les conditions de vie dans la bande de Gaza étaient "effroyables" en raison du blocus complet sur l'économie.

Au-delà de l'aspect économique, la communauté internationale entendait renouveler son appui politique à Mahmoud Abbas après la conférence d'Annapolis où Israéliens et Palestiniens se sont engagés à oeuvrer en vue d'un Etat palestinien fin 2008.

Nicolas Sarkozy a aussi voulu donner un volet "sécurité" à cette conférence des donateurs. Le président français a en effet proposé lundi de créer une force internationale chargée, "le moment venu", d'appuyer les services de sécurité palestiniens qui sont disputés entre les représentants du Fatah et ceux du Hamas. Ces derniers ont immédiatement rejeté cette offre, qui la qualifie "d'ingérence flagrante". "Cette proposition entre dans le cadre de la guerre déclarée contre les Palestiniens" et est dirigée contre "la résistance palestinienne et le Hamas", a déclaré le porte-parole du Hamas.