Des inspecteurs de l'AIEA en Corée du Nord

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Des émissaires de l'AIEA ont effectué leur retour en Corée du Nord après 5 ans d'absence. Les inspecteurs de l'Agence atomique de l'ONU viennent discuter de la fermeture d'un site nucléaire. C'est la première traduction de l'accord conclu en février dernier. La Corée du Nord, l'une des dernières dictatures communistes de la planète a obtenu de très importantes livraisons de pétrole en échange de l'arrêt de son programme nucléaire.

Une équipe de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) est arrivée mardi en Corée du Nord pour y discuter de la supervision de la fermeture du réacteur de Yongbyon, qui produit du plutonium de qualité militaire. Pyongyang a récemment accepté de mettre en oeuvre un accord de désarmement nucléaire conclu en février, rendant à nouveau possible un plan prévoyant des livraisons de carburant à la Corée du Nord en échange de la fermeture du réacteur de Yongbyon.L' équipe restera trois jours en Corée du Nord afin de négocier les modalités de la vérification par l'AIEA de la fermeture du site de Yongbyon et de la pose de scellés. Par ailleurs, mardi, la Corée du Sud a annoncé qu'elle reprendrait le 30 juin ses envois de riz à la Corée du Nord. L'aide avait été suspendue lorsque Pyongyang, faisant fi des mises en garde internationales, a procédé à des essais de missiles en juillet 2006. La Corée du Nord avait expulsé les inspecteurs de l'AIEA en décembre 2002 et quitté, dans la foulée, le Traité de non-prolifération nucléaire. En 2005, Pyongyang avait annoncé disposer d'armes nucléaires et, l'an dernier, le pays avait testé son premier engin atomique, provoquant un tollé international et s'attirant des sanctions de l'Onu. Les négociations à six sur ce dossier entre les deux Corées, le Japon, la Russie, les Etats-Unis et la Chine, avaient abouti en février à un accord axé sur le principe du démantèlement du programme nucléaire nord-coréen en échange d'une aide à Pyongyang, de garanties en matière de sécurité et d'une réduction de son isolement international.