L'ouragan Dean s'est encore renforcé au cours des dernières heures et a touché la côte sud de la Jamaïque où l'on a enregistré des vents qui ont dépassé les 230 km/heure. Le gouvernement jamaïcain avait imposé 48 heures de couvre-feu pour éviter les pillages et a également proclamé l'état d'urgence pour un mois. De fortes pluies ont frappé l'île et des glissements de terrain ont été signalés dans des villes situées au nord la capitale Kingston où un homme est porté disparu après la chute d'arbres déracinées sur sa maison. Ouragan "extrêmement dangereux" de catégorie 4, Dean pourrait passer à bref délai dans la catégorie 5, la plus élevée, près de la péninsule mexicaine du Yucatan. Certains habitants des terres basses proches de Kingston refusaient de partir. Lors de son passage en Martinique Dean avait fait deux morts et détruit les plantations de bananes. Le gouvernement a affirmé lundi que l'Etat ne laisserait personne "au bord du chemin" après le passage dévastateur de l'ouragan. Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, a décidé d'envoyer sur place dans les trois jours une mission d'experts afin d'établir une évaluation précise de la nature et du coût des dégâts occasionnés. Christian Estrosi avait auparavant évalué le montant des dégâts entre "170 et 250 millions d'euros", tout en restant prudent sur le montant final de la facture des intempéries.