Des allocations familiales rétroactives

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Nicolas Sarkozy a annoncé mardi des mesures pour lutter contre l’absentéisme à l’école.

Nicolas Sarkozy avait choisi Beauvais mardi pour annoncer un plan destiné à lutter contre l’absentéisme à l’école et contre la violence en milieu scolaire. La mesure la plus spectaculaire concerne les allocations familiales. Le président de la République avait annoncé de longue date qu’elles seraient supprimées aux parentes en cas d’absences répétées d’un enfant à l’école. Mais, et c’est une nouveauté, il a annoncé sue les sommes seraient versées rétroactivement en cas de retour de l’élève sur les bancs.

"Il y a un absentéisme occasionnel, un structurel. C'est celui-là que nous sommes décidés à combattre, mais cela ne pourra se faire sans la responsabilisation des familles", a-t-il dit, en assurant que les enseignants n'étaient "pas en cause", mais étaient "démunis".

Le 16 juin à l'Assemblée

La venue du chef de l’Etat, peu avant 10h30, au collège Charles Fauqueux, a donné lieu à un léger incident dans la cour de l'établissement où s'étaient pressés nombre d'élèves pour entourer et serrer la main du président. Un jeune garçon a en effet jeté en direction du chef de l'Etat une bouteille d'eau en plastique qui ne l'a pas atteint, un officier de sécurité s'étant interposé entre le projectile et le président.

L'Assemblée nationale examinera le 16 juin la proposition de loi d'Eric Ciotti (UMP) visant à lutter contre l'absentéisme scolaire par une suspension des allocations familiales, a-t-on appris mardi à l'issue de la Conférence des présidents, qui fixe l'ordre du jour. Le texte prévoit, "après un premier avertissement", la "suspension immédiate" de la part d'allocations familiales versée pour l'enfant absentéiste. Le versement est rétabli "lorsque l'assiduité de l'enfant a pu être constatée pendant une période d'un mois". Et ce rétablissement "est rétroactif" sauf si l'élève a été à nouveau absent "au moins quatre demi-journées".