Départ de Borloo : l'"émotion générale" de la classe politique

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RÉACTIONS - Les politiques, de gauche comme de droite, saluent le parcours de Jean-Louis Borloo. L'UDI rassure sur l'avenir du parti.

"L'UDI est orpheline". C'est en ces termes que Yannick Favennec, député UDI de la Mayenne, a réagi à l'annonce de Jean-Louis Borloo de mettre fin à ses fonctions et mandats politiques. En retrait de la scène politique depuis fin janvier pour des problèmes de santé, Jean-Louis Borloo a en effet démissionné dimanche de la présidence de l'UDI et du Parti radical. Un annonce qui a suscité une pluie de réactions émue, notamment sur Twitter.

#PLUIE D’ÉLOGES

"Un manque au sein de la droite". François Fillon, dont Jean-Louis Borloo fut le ministre d'Etat entre 2007 et 2009,  a réagi dimanche soir par communiqué. "La décision de Jean-­Louis Borloo de mettre un terme à ses fonctions et mandats politiques provoque une émotion générale et un manque au sein de la droite et du centre car Jean-­Louis est une personnalité authentique, innovante et chaleureuse", a écrit l'ancien Premier ministre UMP. "Nos politiques de la ville et de l'environnement lui doivent énormément. Je lui adresse mes voeux de prompt rétablissement et nous comptons sur lui pour continuer à enrichir le débat public".

"Le ton et la personnalité vont manquer". A gauche comme à droite, les politique saluent le travail de Jean-Louis Borloo. L'ancienne ministre du Logement, Cécile Duflot, estime que Jean-Louis Borloo manquera au monde politique. "Découvrir sa décision et penser fraternellement à Jean-Louis Borloo dont le ton et la personnalité si particulière vont manquer au monde politique", estime la député d'Europe Ecologie-Les Verts.

"Une combinaison unique". Laurence Parisot n'a pas tari d'éloge concernant l'ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. "Sans voix à l'annonce de la démission de Jean-Louis Borloo: il est est une combinaison unique de créativité, d'intelligence et de compétence", estime l'ancienne patronne du Medef.

Les "amitiés" de NKM. Nathalie Kosciusko-Morizet, qui succéda à Jean-Louis Borloo au ministère de l'Ecologie, lui a, pour sa part, adressé son "amitié". "Suite à sa décision personnelle, à Jean-Louis Borloo mon estime et mon amitié", réagit-elle sur Twitter.

Roger Karoutchi se montre lui aussi touché par la décision de Jean-Louis Borloo de se retirer, temporairement, de la vie politique. "Triste du retrait politique de Jean Louis Borloo. J’espère qu'il ira mieux et reviendra avec nous dans ce combat public qu'il aime tant", commente le sénateur UMP des Hauts-de-Seine.

#POINT SANTÉ

Du côté de l'UDI, il s'agit d'abord de rassurer les troupes, à la fois sur son état de santé et sur l'avenir du parti. "Je rassure tout le monde, il n'y a pas de dégradation de son état de santé. Il y a un temps long pour se remettre en forme. Et j’espère que, d’ici quelque mois, il pourra à nouveau nous apporter son expertise, son expérience, dans des conditions qu’il définira lui-même", a commenté Yves Jégo, député UDI de Seine-et-Marne et proche de Jean-Louis Borloo. Une façon de relativiser le départ du président de l'UDI qui pourrait donc retourner dans la vie politique une fois guéri.

Yves Jégo

#ET MAINTENANT ?

Le nouveau dirigeant élu par les militants. Concernant l'avenir du parti sans son leader, Yves Jégo précise que la décision de Jean-Louis Borloo est noble et va dans le sens du bon fonctionnement de l'UDI. "Jean-Louis Borloo a souhaité à un moment où la vie politique de notre pays tournait une page, faire en sorte, qu'au delà de sa personne, il puisse y avoir un fonctionnement du parti qui ne s'arrête pas au milieu du chemin, pour que les choses puissent être claires. Il cède ainsi sa place à ceux qui seront les dirigeants du parti et qui seront désignés par nos militants. C'est une décision parfaitement noble", estime Yves Jégo.

"Confiance à ceux qui vont assurer". Même son de cloche du côté de Dominique Paillé, fondateur de l'UDI aux côtés de Jean-Louis Borloo. "Il est proie à une grande dignité. Il s'en va à un moment où il a batti quelque chose qui paraissait impensable il y a quelques mois, c'est-à-dire la réunification du centre. Il a mis sur pied un certain nombre de structures pour le faire fonctionner et il marque, à travers son départ, la confiance qu'il a dans ceux qui vont assurer la suite du travail qu'il avait entrepris", estime-t-il au micro d'Europe 1.

"Une mauvaise nouvelle". Mais Valérie Pécresse estime que le départ de Jean-Louis Borloo à la tête de l'UDI est une mauvaise nouvelle en vue des élections européennes. "Je pense que c'est une mauvaise nouvelle dans le cadre de ces élections européennes qui s'annonce, puisque Jean-Louis Borloo avait une voix très pro-européenne. Je pense qu'elle manquera à l'UDI dans cette future campagne. C'est pour ça que je continue d'appeler à une liste unique UDI-UMP pour ces européennes", estime-t-elle sur i-Télé.

 

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