Défaite amère pour Alain Juppé

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le numéro deux du gouvernement, Alain Juppé, a été battu dimanche dans sa circonscription de Bordeaux, par sa rivale socialiste Michèle Delaunay. Aussitôt, il a annoncé sa démission de ses fonctions de ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables.

Lendemain d'élection difficile à Bordeaux pour Alain Juppé. Le maire de la ville a inauguré lundi matin le Salon Vinexpo. Entouré par les journalistes, il a eu des mots crus à leur égard. "Ce que vous voulez, c'est que j'aille très très mal, c'est cela qui vous exciterait. On sent une délectation amusante", a-t-il lancé, amer, à des journalistes. "Si je pouvais crever, vous seriez contents", a-t-il ajouté. Alain Juppé a été battu dans la 2ème circonscription de Bordeaux. Le ministre de l'Ecologie, du Développement durable et des Transports n'a obtenu que 49,07 % des voix contre sa rivale socialiste Michèle Delaunay, qui recueille 50,93% des suffrages. Il y a plus de 600 voix d'écart entre les deux prétendants au poste de député. La circonscription où Alain Juppé se présentait était ancrée à droite depuis 60 ans, mais les électeurs avaient voté Ségolène Royal à l'élection présidentielle. Le numéro deux du gouvernement et actuel maire de Bordeaux avait recueilli au premier tour 43.73% des suffrages contre 31.36% pour sa rivale. Alain Juppé fraîchement revenu à la politique, a annoncé qu'il quittera son poste au gouvernement ce matin. Le Premier ministre avait appelé tous ses ministres candidats à démissionner s'ils étaient battus dans leurs circonscriptions respectives. Alain Juppé avait lui-même réitéré qu'il partirait s'il n'obtenait pas la majorité. Quant à son poste à la mairie de Bordeaux, il a annoncé une réunion avec ses collaborateurs prochainement. Cette défaite a été largement commentée par les leaders politiques car elle signifie un remaniement gouvernemental. Rachida Dati, la ministre de la Justice, a estimé qu'il fallait prendre acte de cette défaite, "et rendre hommage à son utilité. C'est un coup dur mais il sera encore utile à la France". La ministre de la Culture, Christine Albanel, a, quant à elle, regretté cette défaite, estimant que c'était "une grande perte pour l'écologie". Enfin, le Vert Noël Mamère, constate "la fin du chiraquisme".