Décret anti-tabac : certains élus UMP demandent aussi des "assouplissements"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Entre 6.700 et 10.000 buralistes, selon les sources, ont défilé mercredi à Paris pour demander un aménagement du décret anti-tabac qui entrera en vigueur au 1er janvier dans les bars, restaurants, hôtels, casinos et discothèques. Leur requête a été relayée par certains députés UMP. Roselyne Bachelot a expliqué de son côté avoir déjà travaillé sur des aménagements.

Plus de 10.000 selon la Confédération des débitants de tabac, 6.700 selon la police : les buralistes sont descendus dans la rue mercredi à Paris, mais aussi à Bordeaux ou Angoulême, pour protester contre l'entrée en vigueur au 1er janvier du décret anti-tabac. Ils ont réclamé une nouvelle fois que l'application de ce nouveau texte soit aménagée, notamment avec le droit d'installer un grand fumoir aéré à l'intérieur de leur établissement. Mais leur demande a pris un écho supplémentaire mercredi, relayée par certains députés UMP.

Un tiers des députés UMP, soit une centaine d'élus, ainsi que quelques représentants du Nouveau centre, ont en effet signé des propositions de loi qui visent bien à assouplir le décret anti-tabac. Autorisation exclusive de fumer dans les débits de tabac ou interdiction de fumer à la discrétion du patrons des lieux sont deux des pistes évoquées, avec en ligne de mire les élections municipales au printemps prochain. "La santé publique reste notre priorité mais l'avenir des petits commerces et des 33.000 cafés et restaurants sont une priorité pour notre économie", a ainsi expliqué le député UMP Thierry Mariani. La Confédération générale des petites et moyennes entreprises a elle aussi réclamé que la loi sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics soit appliquée de façon suffisamment souple pour ne pas mettre en péril les commerces de proximité.

"Nous avons travaillé à des aménagements" a répondu mercredi la ministre de la Santé. Roselyne Bachelot a ainsi proposé "que l'on puisse fumer sur les terrasses". La ministre a également proposé que des produits de substitution au tabac non médicamenteux "puissent être vendus par les buralistes". Les bars-tabac qui ont en France anticipé l'interdiction de fumer "ont tous vu leur chiffre d'affaires augmenter", a plaidé la ministre de la Santé.