Avec Jean-Louis Debré, le président de l'Assemblée nationale, c'est l'un de ses plus fidèles lieutenants que Jacques Chirac vient de nommer à la présidence du Conseil constitutionnel. Fils de Michel Debré, Premier ministre du général De Gaulle et principal rédacteur de la Constitution de la Ve République, Jean-Louis Debré a, dès le début des années 1970, été au service de Jacques Chirac comme chargé de mission. Depuis le "perchoir" qu'il occupe depuis juin 2002, celui que certains appellent le "grognard" n'a pas hésité à croiser le fer avec ceux qui, estime-t-il, mettent en danger les institutions et l'unité du pays. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre de mai 2002 à juin 2005, fit souvent les frais de l'humeur du président de l'Assemblée, mais aussi et surtout Nicolas Sarkozy. Il a en revanche apporté un soutien sans faille à Dominique de Villepin, arrivé à Matignon en juin 2005. Dans l'hémicycle, Jean-Louis Debré a mené les débats d'une main de fer, n'hésitant pas à interrompre un ministre bavard. Critiqué par certains élus de droite, notamment les "sarkozystes", il a été salué à diverses reprises par les députés de l'opposition pour son impartialité. Né le 30 septembre 1944 à Toulouse, Jean-Louis Debré est magistrat de profession. Ancien élève de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM), il est docteur en droit. Par ailleurs, en qualité de président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré a nommé Guy Canivet, premier président de la Cour de cassation, membre du Conseil consitutionnel en remplacement de Jean-Claude Colliard. Le président du Sénat, Christian Poncelet, a nommé pour sa part Renaud Denoix de Saint Marc, ancien vice président du Conseil d'Etat, membre de l'institution de la rue Montpensier, en remplacement de Simone Veil.