"Ce n'est pas une réforme mécanique, a insisté la Garde des Sceaux au cours d'une conférence de presse. J'ai adapté les décisions en terme de contentieux et de réalités territoriales", a-t-elle dit ce samedi à Bourges. Elle tentait ainsi d'expliquer sa décision de supprimer 11 tribunaux d'instance dans le ressort des cours d'appel d'Orléans et de Bourges.
Rachida Dati a également affirmé sa volonté de renforcer le pôle instruction dans les TGI. A la suite de l'affaire d'Outreau, "il y a une volonté d'améliorer le travail des magistrats de l'instruction, qu'ils soient mieux encadrés et moins isolés, notamment dans les affaires difficiles".
Entre 150 et 200 manifestants, dont une vingtaine d'avocats en robe, attendaient la ministre qui n'est pas allée à leur rencontre. Le plan de Rachida Dati inquiète les élus locaux, les avocats et les magistrats des petites villes qui redoutent la fermeture de leur tribunal.