Darfour : "une petite lueur" d'espoir

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les participants à la conférence internationale sur le Darfour organisée à Paris sont convenus de soutenir les efforts internationaux engagés pour stabiliser la situation dans l'Ouest soudanais et de coordonner de futures initiatives. La crise du Darfour, qui a commencé début 2003, a déjà fait au moins 200.000 morts et plus de 2 millions de déplacés dans cette province soudanaise.

"Une petite lueur au fond des ténèbres". L'expression est rapportée par Bernard Kouchner, chef de la diplomatie fançaise qui participait aujourd'hui à la Conférence Internationale sur le Darfour organisée à Paris. Lors d'une conférence de presse qui clôturait la réunion, Bernard Kouchner, a dit que les délégations avaient réaffirmé leur soutien à l'action commune de l'Union africaine et des Nations unies, qui doivent déployer une force "hybride" au Darfour, et à un accord politique plus large entre Khartoum et les factions rebelles de la région. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a noté que la réunion avait permis aux délégués des principaux pays donateurs - le Groupe des Huit (G8) et la Chine, alliée du Soudan - de faire un bilan de la situation et de planifier des solutions. "Nous devons vraiment redoubler d'efforts, et je crois que c'était là l'esprit de la conférence qui s'est tenue aujourd'hui", a-t-elle déclaré aux journalistes. "L'idée était de prendre acte du point où nous en sommes et de veiller à faire tout ce qui est en notre pouvoir", a ajouté Rice. Ministres des Affaires étrangères des pays membres du G8, de pays européens et africains, représentants d'organisations internationales et le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, se sont retrouvés à Paris pour relancer les efforts visant à mettre fin à la crise meurtrière dans cette région. "Cette réunion du groupe de contact élargi sur le Darfour, c'est un message clair : en tant qu'êtres humains et en tant que responsables politiques, nous avons le devoir de régler la crise au Darfour", a dit Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat français a invité à être ferme envers les belligérants dans ce conflit qui a fait 200.000 morts et plus de deux millions de déplacés depuis 2003. "Je crois que la fermeté de la communauté internationale, c'est la seule façon d'amener tout le monde à la discussion", a-t-il dit. Estimant que la seule issue au conflit au Darfour "est politique", Nicolas Sarkozy a lancé un avertissement aux autorités de Khartoum, qui ne sont pas représentées à Paris. "Le Soudan doit savoir que s'il coopère, nous l'aiderons puissamment, et s'il refuse de coopérer, il faudra être ferme", a-t-il déclaré. Le conflit au Darfour, région semi-désertique difficile d'accès, oppose des groupes rebelles à des milices arabes appuyées militairement par le gouvernement soudanais. Nicolas Sarkozy a qualifié d'"évolution encourageante" le feu vert donné le 12 juin par Khartoum à une force "hybride" Onu-Union africaine d'environ 20.000 hommes décidée il y a plus de dix mois par le Conseil de sécurité des Nations unies.