Darcos prépare une réforme du collège et du lycée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Alors que la plupart des élèves ont retrouvé le chemin de la classe cette semaine, le ministre de l'Education a lancé jeudi plusieurs pistes de réflexion pour une réforme profonde du système scolaire "à la française". La plus avancée semble être celle concernant le collège unique, une formule qui résonne déjà au passé dans la voix de Xavier Darcos. Mais le lycée et ses différentes filières seraient aussi concernés.

Collège et lycée dans la foulée : en cette semaine de rentrée, le ministre de l'Education a évoqué plusieurs pistes de réflexion pour réformer en profondeur le système scolaire tel qu'il existe en France. Pour l'instant, Xavier Darcos en est resté au stade des hypothèses sans proposer de textes précis. Mais en envoyant déjà quelques bouées d'essai, il va relancer un débat qui agite la société française depuis plusieurs années. Première tentative : le "collège unique". Xavier Darcos a estimé jeudi qu'il fallait parler du collège unique "au passé". Le ministre propose de le remplacer par "une plus grande autonomie des établissements", qui définiront leur "politique éducative" eux-mêmes, à l'intérieur "de cadres nationaux". Créé en 1975, le collège unique avait pour but de démocratisatiser l'enseignement secondaire en offrant à tous les enfants les mêmes enseignements jusqu'à 16 ans. Pour le ministre, ce principe est obsolète. "Plus personne ne croit que le principe selon lequel tout le monde doit faire la même chose au même moment dans l'Aveyron ou dans l'Essonne ait du sens", a-t-il expliqué. Autour du lycée, Xavier Darcos promet des propositions de réforme début 2008. Le débat principal concerne l'existence des différentes filières : elles permettent à chaque élève de suivre sa voie mais d'un point de vue purement comptable elles sont coûteuses car elles multiplient les besoins en enseignants. Face aux menaces qui pèsent contre la filière littéraire, le ministre de l'Education a estimé qu'elle devait être réactivée car "nous avons besoin de littéraires, d'élèves qui maîtrisent le discours, qui maîtrisent le raisonnement, on en demande partout". Plus définitif sur l'avenir de la filière ES (économique et social) qu'il avait déjà attaqué fin août, Xavier Darcos a expliqué que c'était "une filière qui donne très peu d'élèves dans les filières d'excellence, en particulier les classes préparatoires". "Ensuite, ça oriente les élèves dans les amphis de droit ou de sciences humaines où, de fait, nous avons les plus grandes difficultés à (les) intégrer", a-t-il ajouté.