Darcos précise ses mesures contre la violence à l’école

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le ministre de l’Education a indiqué mercredi que l’installation de portiques à l’entrée des établissements scolaires se ferait au cas par cas et que les brigades appelées dans les collèges et lycées seraient formées par l’Education nationale.

Après avoir créé la polémique la semaine dernière, Xavier Darcos est revenu en détail sur ses propositions contre la violence scolaire mercredi. Le ministre de l’Education a précisé ses intentions pour tenter de rassurer parents d’élèves, chefs d’établissements et collectivités locales. Il s'est défendu au passage de toute "gesticulation" électoraliste avant les européennes.

Des portiques de sécurité pourront bien être installés à l’entrée des établissements scolaires. Mais au cas par cas, à la demande des responsables de ces collèges ou lycées, et de façon ponctuelle.

"On n’est plus dans le flou", estime Philippe Vrand, le secrétaire national de la PEEP, la seconde fédération de parents d’élèves, au micro de Noémie Schulz sur Europe 1 :

 

Des portiques de sécurité qu'André Vallini s'est dit prêt à tester : "Je suis disposé à proposer en Isère au conseil d'administration des collèges qu'on installe des portiques de sécurité. Cela ne me choque pas", a-t-il déclaré mercredi.

Quant aux "brigades" de vérification et de dissuasionpour éviter violences et agressions, leurs agents qui interviendront en milieu scolaire devront être formés par l’Education nationale et dépendront du rectorat. Une idée à laquelle s'oppose en revanche André Vallini.

Pour le directeur de l'Observatoire international de la violence à l'école, Eric Debardieux, les portiques de détection et les fouilles "systématiques" contre l'intrusion d'armes en milieu scolaire peuvent avoir l'effet pervers "d'augmenter la violence". Pour lui, "la relation pédagogique est au coeur du problème" et "l'importance de la stabilité des équipes pour la protection des élèves et des personnels est une constante dans la recherche internationale".

Il ne s’agit cependant que de projets. L’arbitrage de Nicolas Sarkozy autour de ces propositions est attendu jeudi pour une mise en oeuvre espérée pour la prochaine rentrée. Le président de la République devrait ainsi répondre à l’émotion créée par plusieurs cas de violences en milieu scolaire au cours des dernières semaines. A Fenouillet, près de Toulouse, une enseignante avait été grièvement blessée au couteau le 15 mai par un élève de 13 ans. Mardi, à Vaulx-en-Velin, en banlieue lyonnaise, un collégien de 10 ans a menacé un professeur, lui aussi avec un couteau.