DSK sera prochainement reçu par Nicolas Sarkozy

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy recevra lundi le nouveau directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Un entretien qui intervient après que Dominique Strauss-Kahn ait été nommé vendredi à la tête du FMI, sans surprise. Le socialiste a rejoint le club fermé des Français à la tête de grandes institutions internationales vendredi.

Dominique Strauss-Kahn a rendez-vous lundi à 9h30 à l'Elysée. Il sera reçu par Nicolas Sarkozy, trois jours après avoir été nommé directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Vendredi, à l'âge de 58 ans, l'ancien ministre socialiste est devenu le quatrième patron français de l'institution multilatérale basée à Washington.

"Bienvenue au club!" : c'est avec ces mots que Pascal Lamy, le président français de l'OMC, a salué l'élection de son compatriote Dominique Strauss-Kahn à la présidence du Fonds monétaire international vendredi. Une élection qui semblait déjà acquise depuis plusieurs semaines par DSK.

Le Français n'avait qu'un seul adversaire : le Tchèque Josef Tosovsky, un banquier de carrière et brièvement Premier ministre, qui s'était lui déclaré à la dernière minute comme candidat. Dominique Strauss-Khan avait déjà eu le temps durant l'été de prendre une longueur d'avance et d'effectuer un quasi tour du monde. Le Brésil et l'Argentine par exemple ont apporté officiellement leur appui au candidat européen. L'ancien ministre socialiste était également soutenu par l'Union européenne. Cela a constitué un sérieux atout pour DSK, car par tradition, les Européens choisissent le directeur général du FMI, alors que les Américains désignent le président de la Banque mondiale.

Pourtant DSK refuse d'être étiqueté comme le "candidat du Nord contre le Sud ou des riches contre les pauvres". L'ancien ministre socialiste avait d'ailleurs choisi d'attendre à Santiago du Chili le verdict. Une ville choisie comme un symbole de la nouvelle impulsion qu'il compte donner au FMI, notamment en faveur des pays en développement, pendant cinq ans. S'il est élu, Dominique Strauss-Kahn s'est aussi engagé à mettre entre parenthèse d'éventuelles ambitions pour la présidentielle de 2012, en France. Dès son élection, il a promis de réformer "sans tarder" le FMI. Avant d'avouer sa "joie" d'avoir été choisi.

La ministre de l'Economie Christine Lagarde s'est dit "ravie qu'un Français de sa compétence et de sa qualité soit nommé à la tête du FMI pour mener à bien les réformes indispensables". Nicolas Sarkozy a lui salué "une grande victoire pour la diplomatie française" ajoutant : "c'est ça l'ouverture". "Les socialistes sont fiers de l'élection de Dominique Strauss-Kahn à la direction du Fonds monétaire international", a déclaré de son côté le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande.