Crash du Mont Sainte-Odile: les victimes demandent réparation

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les victimes de l'accident du Mont Sainte-Odile ont revendiqué ce mercredi, devant la cour d'appel de Colmar, la réparation du "préjudice spécifique" au delà de leur souffrance morale, du traumatisme engendré par la catastrophe. Le crash du 20 janvier 1992 avait fait 87 morts et neuf blessés.

"Les symptômes pathologiques sont une chose, la souffrance morale, c'est une autre chose", a expliqué le professeur Louis Crocq, cité par l'association Echo qui fédère la moitié des parties civiles. Pour cet ancien psychiatre des armées, les névroses des victimes ne sont pas encore suffisamment reconnues pour les victimes de catastrophes civiles. Car, elles peuvent atteindre, selon le praticien, le niveau d'une "invalidité permanente partielle".

En ce deuxième jour du procès en appel, les familles des victimes ont exprimé ce désarroi à la barre. "Ma vie, je l'ai fait seul", a sangloté Patrick Muller, qui a perdu son père. "Si je suis là, c'est dans l'espoir de trouver une fin, une fermeture, mais aussi une sérénité", a dit Linda Burel, qui a perdu son mari.

200 parties civiles ont fait appel des dispositions civiles du jugement en première instance qui relaxait les six prévenus, notamment parce que leur "préjudice spécifique", n'avait pas été reconnu. Mais "de nombreuses victimes" avaient été indemnisées après le crash "en réparation des préjudices de tous ordres".