Copé: "Jean Sarkozy est légitime"

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Le président du groupe de l’UMP a défendu les élus locaux, au sujet de la taxe professionnelle. Et soutenu Jean Sarkozy.

Jean-François Copé s’est mis à l’unisson de la majorité. Le président du groupe UMP à l’assemblée nationale a apporté mardi sur Europe 1 son soutien à Jean Sarkozy, au cœur d’une polémique sur sa candidature, à 23 ans seulement, au poste de président de l’Epad (Etablissement public d’aménagement de la défense).

"Ce débat est à la fois excessif et amnésique", a déclaré le député-maire de Meaux. "Excessif parce que Jean Sarkozy est légitime. Il est conseiller général, élu au suffrage universel, président de sa majorité. Amnésique aussi : est-ce que vous vous voyez lancer le même débat sur Martine Aubry, la fille de Jacques Delors? Je propose qu’on donne à Jean Sarkozy les mêmes chances de faire ses preuves."

Et Jean-François Copé de préciser: "je le dis avec d’autant plus de liberté qu’à chaque fois qu’il a parlé de moi publiquement, c’était pour m’envoyer un tacle. Je le sais très amateur de football." Pour autant, craint-il de le voir sur sa route pour la présidentielle de 2017 ? "Nous en reparlerons à ce moment-là," lâche Jean-François Copé dans un sourire.

Le député-maire de Meaux a également pris la défense des élus locaux en abordant le sujet de la suppression de la taxe professionnelle. Après avoir précisé que du côté de la majorité, ils étaient tous "d’accord sur le constat", Jean-François Copé a réclamé "qu’on arrête de faire des réformes en définissant les gentils des côtés les méchants de l’autres. Il n’y a pas d’un côté le gentil Etat qui veut sauver les entreprises et de l’autre les méchantes collectivités locales, les méchants élus locaux qui sont là pour augmenter les impôts locaux et faire des dépenses somptuaires." Et le président du groupe UMP à l'Assemblée de réclamer "un peu de pédagogie. Car pour l'instant, on n’est pas au clair sur qui va payer pour quoi."

Jean-François Copé a également répondu à François Fillon, qui avait récemment déclaré que les collectivités locales ne peuvent pas continuer à vivre dans leur coin comme s’il n’y avait pas de menace sur l’économie française. "Je regrette cette formule. Penser que les élus locaux ne sont pas eux aussi en plein cœur de la crise, à essayer d’aider les entreprises quand elles sont menacées de fermeture, d’attirer des nouvelles entreprises pour créer des emplois, c’est oublier ce que l’on a fait pendant des années."

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Jean-François Copé :