Conférence de Bali : des bonnets d'âne pour les Etats-Unis et le Canada

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Des représentants des gouvernements du monde entier sont réunis depuis ce lundi à Bali en Indonésie pour une conférence capitale sur les changements climatiques. Convoquée sous l'égide de l'ONU, la réunion a pour objectif de donner une suite au protocole de Kyoto qui a été ratifié par l'Australie dans la journée. Le "Prix fossile", distinction satirique, a été décerné aux Etats-Unis, au Canada et à l'Arabie Saoudite, accusés de ne pas faire assez pour l'environnement.

Les yeux du monde sont tournés vers vous", a déclaré aux délégués internationaux le secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques, Yvo de Boer, lundi en ouverture de la conférence sur le climat de Bali qui doit durer jusqu'au 14 décembre. Cette réunion de pays venus des quatre coins de la planète doit permettre de dessiner l'après-protocole de Kyoto. Le sommet a débuté sur une note positif : le ralliement de l'Australie aux efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Du coup, seuls les Etats-Unis, le Canada et l'Arbaie Saoudite se sont vus décerner lundi le peu enviable "prix charbon".

Ce "Prix fossile du jour", satirique et matérialisé par un sachet de charbon, est décerné à chaque réunion internationale annuelle sur le protocole de Kyoto, par des délégations de jeunes du monde entier qui veulent dénoncer les pays qui ne se soucient pas suffisamment d'environnement. En signant le protocole de Kyoto juste à temps, au bénéfice d'un chnagement de majorité parlementaire, l'Australie ne rejoint pas dans ce cercle fermé l'Arabie saoudite, le premier exportateur mondial de pétrole, les Etats-Unis, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, et le Canada qui n'a pas réussi à respecter les objectifs fixés par le protocole de Kyoto.

Et pourtant, il y a urgence environnementale. La mission des représentants gouvernementaux présents à Bali est triple : lancer les négociations sur l'après protocole de Kyoto qui court jusqu'en 2012, mettre au point un calendrier pour ces négociations et définir une date pour les conclure, peut-être dès 2009. La Chine et les Etats-Unis, les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, restent les deux pays les plus difficiles à convaincre. Mais tous les pays en développement ne sont pas décidés non plus à ce que leur économie pâtisse d'efforts écologiques trop importants. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre approchent des niveaux records. Les scientifiques recommandent de les diviser par deux d'ici à 2050.