Comment financer la lutte contre la lutte contre le réchauffement climatique ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La conférence sur le climat se poursuit à Bali en Indonésie. Une question fondamentale revient : le financement de la lutte contre le réchauffement climatique. Pour préserver la planète et ses ressources, il faut s'adapter et aider les pays les plus vulnérables à s'adapter eux aussi.

C'est une des grandes questions qui revient sans cesse à Bali à l'occasion de la conférence sur le climat, celle du financement. Le plus haut responsable du climat aux Nations unies, Yvo de Boer, a appelé mardi les ministres des Finances réunis en Indonésie à apporter les fonds nécessaires à la lutte contre le réchauffement planétaire."Elaborer une action à long terme contre le changement climatique concerne surtout la mise en oeuvre de mécanismes financiers intelligents", a déclaré Yvo de Boer. Un accord a d'ailleurs été trouvé sur la gestion du Fonds d'adaptation au changement climatique, prévu par le Protocole de Kyoto pour aider les pays en développement.

La lutte contre le réchauffement climatique ne coûte toutefois pas toujours une fortune. Une multitude de petites initiatives ont vu le jour. C'est le cas à Sumber Kima, dans le nord-ouest de Bali. Les pêcheurs ont rangé leurs filets et cultivent des algues dont la "Euchema cottoni" pour ménager leurs récifs coralliens, menacés par la surexploitation et par le changement climatique. En fait, le réchauffement des eaux après le passage du phénomène El Nino en 1998 a durement éprouvé les coraux de Bali : le blanchiment qui transforme des buissons flamboyants en branches grisâtres et comme décalcifiées a tué 16 % du récif, toujours souffrant dix ans plus tard. Et les prévisions des scientifiques, qui annoncent en Indonésie 0,3°C supplémentaire par décennie, laissent penser que la menace se représentera. En 2007, la moisson d'"Euchema cottoni", vendue à l'industrie agro-alimentaire et cosmétique, essentiellement aux Etats-Unis et au Japon, devrait atteindre 29 tonnes.