Daniel Cohn-Bendit a déploré l'"hypocrisie de la gauche française, Verts compris" à l'égard du Mécanisme européen de stabilité financière (MES) que les députés français doivent ratifier mardi.
"Il y a une hypocrisie dans la position de la gauche française, Verts compris. Le MES est l'une des rares choses positives qu'on a pu arracher au Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, et surtout à l'Allemagne", a souligné le député européen, dans une interview lundi à Libération.
Le MES instaure de plus "une solidarité financière entre les pays de la zone euro dont on a besoin si l'on ne veut pas laisser sombrer le Portugal, l'Italie, l'Espagne ou la Grèce", a ajouté Daniel Cohn-Bendit. "Surtout, le MES est la porte d'entrée vers les obligations européennes", a-t-il poursuivi.
Selon le député européen, "si demain, la gauche parvient au pouvoir, elle sera très contente d'avoir un MES à sa disposition pour organiser la solidarité financière. Le refuser, c'est injurier l'avenir".
Les socialistes comptent s'abstenir lors du vote de mardi, considérant que le MES est lié au futur Traité européen de discipline budgétaire. Et les socialistes considèrent que ce Traité devrait comporter un volet croissance, indispensable à leurs yeux pour assurer une sortie de crise.