Climat : la conférence de Bali entre dans son volet politique

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le secrétaire général de l'ONU a lancé mercredi matin le segment ministériel et politique de la conférence de Bali sur le changement climatique. Les chefs d'Etat et de gouvernement et les ministres présents doivent s'accorder sur le cadre et le calendrier de négociations du futur régime de lutte contre le réchauffement d'ici 009, pour succéder à la première phase du protocole de Kyoto qui expire en 2012. Ban Ki-Moon a réclamé un "accord global", intégrant toutes les nations, développées et en développement.

Il faut "agir maintenant" pour finaliser un accord global en 2009 contre le réchauffement climatique, c'est l'appel du secrétaire général de l'ONU aux 130 ministres de l'Environnement présents ce mercredi à Bali en Indonésie pour l'ouverture du segment ministériel de la conférence. L'objectif de ce volet est de s'accorder sur le cadre et le calendrier de négociations du futur régime de lutte contre le réchauffement d'ici 009, pour succéder à la première phase du protocole de Kyoto qui expire en 2012. Ban Ki-Moon a réclamé un "accord global", intégrant toutes les nations, développées et en développement. Aux premières il a demandé de "continuer de montrer l'exemple en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre" (GES) mais aussi de mettre en place des "incitations" pour aider les autres à réduire leur pollution.

Pour le nouveau Premier ministre australien Kevin Rudd, qui a remis mercredi à Ban Ki-Moon les documents de ratification du Protocole de Kyoto par son pays, "il n'y a pas de plan B, aucune autre planète sur laquelle s'échapper" si le réchauffement finit par rendre la Terre invivable. Or, a constaté Thomas Remengesau, le président de Palau, petit Etat insulaire du Pacifique menacé par la montée des flots, "nous n'avons tout simplement pas fait notre boulot puisque les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter". Prévenant que le réchauffement "risque de plonger le monde dans la guerre" et produire "jusqu'à 50 millions de réfugiés climatiques en 2010", le patron de la Convention de l'Onu sur les changements climatiques (CNUCC), Yvo de Boer, a résumé les messages essentiels du groupe d'experts internationaux sur le climat (Giec): le changement climatique est dû aux activités humaines, les impacts seront graves et frapperont tout le monde, surtout les pauvres, mais il est possible d'agir à moindre coût.

Des centaines de policiers et de militaires ont été déployés autour du centre de convention à Bali, survolé par les hélicoptères, après les attentats de mardi en Algérie. Une minute de silence a été observée par les participants à la mémoire des victimes dont certains employés de l'ONU.