Imperméable vert, chapeau brun, le visage caché derrière un journal, le général Philippe Rondot s'est présenté ce matin au palais de justice de Paris, accompagné de son avocat. Il s'agit de la sixième audition en tant que témoin assisté de l'ex-conseiller du ministre de la Défense pour le renseignement et les opérations spéciales dans l'affaire Clearstream.
Entendu comme simple témoin en 2006, la révélation de son témoignage dans Le Monde en mai 2006 avait lancé l'affaire. Il avait lâché les noms de Dominique de Villepin et de Jacques Chirac avant de les mettre hors de cause.
Mais depuis, les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons ne lâchent pas l'affaire. Ils se posent notamment des questions sur Dominique de Villepin qui a chargé Rondot d'enquêter sur des listings bancaires qui comportaient des noms de personnalités, dont celui de Nicolas Sarkozy. En réalité, des faux.
Cette nouvelle audition du général Rondot intervient à quelques jours de celle de l'ancien Premier ministre, mis en examen pour "dénonciation calomnieuse", qui doit à nouveau être entendu le 11 octobre.