C'est en tant que "simple témoin" que l'actuelle ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, sera reçue par les juges de l'affaire Clearstream. Ce statut signifie que l'enquête n'a pas mis en évidence d'indices qui rendent la ministre suspecte d'une éventuelle complicité des infractions poursuivies.
Son audition par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, prévue "dans l'après-midi" du 21 décembre, avait été autorisée le 21 novembre dernier par le Conseil des ministres. Ce sera la deuxième fois que la ministre sera entendue dans cette affaire.
Les juges chargés de cette affaire tentent de déterminer le degré de connaissance que Michèle Alliot-Marie a eu de cette affaire. A l'époque ministre de la Défense et numéro 3 du gouvernement Villepin, MAM avait été entendue comme simple témoin le 9 novembre 2006. Cette nouvelle demande d'audition fait suite à une confrontation organisée en novembre entre le général Philippe Rondot, témoin clef de l'affaire, et Philippe Marland, ancien chef de cabinet de Michèle Alliot-Marie au ministère de la Défense.