Chérèque (CFDT) fustige la grève de FO et Sud-Rail

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a estimé lundi que la grève reconductible des syndicats FO et Sud Rail, notamment à la SNCF en Ile-de-France, ne "menait à rien" et a demandé un "étalement" de la réforme des régimes spéciaux. De son côté, le ministre Xavier Bertrand a déclaré que les personnes concernées par la réforme des régimes spéciaux de retraite ont davantage à gagner dans la négociation que dans la grève.

Le ton monte entre les syndicats... Le leader de la CFDT François Chérèque ne mâche pas ses mots à l'égard de FO et Sud-Rail qui poursuivent le mouvement de grève contre la réforme des régimes spéciaux entamé jeudi dernier dans les transports. "Excusez-moi l'expression, mais on emmerde tout le monde pour pas grand-chose, on rend désagréable la vie de dizaines de milliers de personnes qui vont travailler, alors qu'en restant plus unis on est plus forts", a dit lundi matin le leader de la CFDT sur LCI. De leurs côtés, les cheminots FO et Sud-Rail de Marseille, réunis en assemblée générale lundi matin, ont décidé de suspendre la grève à partir de 16H00 lundi.

Sur le fond, François Chérèque a rappelé que la CFDT était "favorable aux 40 ans" de cotisation pour les salariés de ces entreprises, contre 37,5 années aujourd'hui, à condition que la réforme prévoit un "étalement" de son application. Les syndicats concernés par le mouvement se retrouvent lundi et mardi pour décider de la suite à donner à leur mobilisation.

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, estime de son côté que les syndicats ont "plus à gagner dans la négociation que dans le conflit". "Je ne suis pas du genre à décider tout seul dans mon bureau", a-t-il estimé alors qu'il recevra les organisations syndicales à partir de mercredi pour de nouvelles discussions. Xavier Bertrand a dit qu'il attendait des "propositions" des syndicats à propos du "document d'orientation" qu'il leur a distribué il y a une dizaine de jours. Les questions de pouvoir d'achat, d'emploi des seniors, d'évolution des carrières, de pénibilité, de compléments de retraite seront abordées lors des négociations, qui doivent se faire de préférence dans les entreprises, a-t-il précisé. Pas question toutefois de reculer sur la volonté de porter de 37 ans et demi à 40 ans d'ici 2012 la durée de cotisation pour une retraite à taux plein.