Charles Pasqua est sorti de son silence ce mardi, alors que depuis le début de son procès il était resté muet. L'ancien ministre de l'Intérieur a défendu la régularité du financement de sa campagne des élections européennes de 1999, sur laquelle il est mis en cause. La justice le soupçonne d'avoir bénéficié de 7,5 millions de francs (soit 1,143 millions d'euros) issus de la vente du casino d'Annemasse, en Haute-Savoie, dont il avait autorisé, en tant que ministre, l'exploitation en 1994.
Le sénateur UMP des Hauts-de-Seine a retracé ce mardi l'historique de sa liste. Il a notamment détaillé son budget, qui ne devait pas initialement dépasser 20 millions de francs. Mais les dépenses s'étant révélées plus importantes que prévu, Charles Pasqua s'est dit s'être "tourné vers Mme Mondoloni pour lui demander une aide", à hauteur de 5 millions de francs.
Mme Mondoloni aurait ainsi verser cette somme à la liste, comme le lui a demandé son père. Toutefois, elle a dit ignorer que l'argent, versé par son père sur un de ses comptes détenu à Monaco, provenait de la vente du casino d'Annemasse.