Charles Pasqua promet des "révélations"

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L’ancien ministre propose la création d’une commission parlementaire permanente, habilitée à enquêter en cas de secret-défense.

"On m’a cherché, on va me trouver", assurait, il y a une semaine, Charles Pasqua dans les colonnes du Journal du Dimanche. L’ancien ministre de l’Intérieur, condamné à un an de prison ferme dans l'affaire de l'Angolagate, revient à la charge samedi dans une nouvelle interview au JDD. Son objectif est le même : faire toute la lumière sur cette affaire de vente d’armes en direction de l’Angola, en obtenant la levée du secret-défense. Mais Charles Pasqua précise, cette fois, sa méthode.

Le sénateur propose "la création d'une commission parlementaire, permanente" sur le secret-défense. "Il faudrait que dès que le nom d'un homme politique ou d'un responsable est cité, celui-ci puisse d'adresser à cette commission, habilitée à enquêter sur des informations protégées par le secret-défense", explique-t-il.

Et Charles Pasqua de se faire accusateur : "J'estime aujourd'hui que l'on se sert du secret-défense, en France, pour protéger quelques aigrefins. Des escrocs s'abritent derrière l'intérêt national et le secret-défense pour faire leurs propres affaires", assure-t-il, visant ainsi "une douzaine de personnes, en France".

Pour connaître tous les noms, Charles Pasqua donne rendez-vous jeudi prochain. Lors d’une conférence de presse, il promet de "faire des révélations". "Des preuves seront apportées que l’Elysée et Dominique de Villepin étaient parfaitement au courant... Ils ne pourront plus prétendre le contraire. J’ai des preuves matérielles de ce que j’avance". Il y a une semaine, dans les colonnes du même journal, Charles Pasqua assurait ne pas avoir de "dossiers". "Tout le monde parle aussi des ‘réseaux Pasqua’. On fantasme beaucoup à mon sujet. Rassurez tout le monde", avait-il alors glissé.