Ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de Hollande

"S'il n'y avait pas eu la confiance, alors le peuple aurait été appelé à renouveler l'Assemblée nationale".
"S'il n'y avait pas eu la confiance, alors le peuple aurait été appelé à renouveler l'Assemblée nationale". © MaxPPP
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ESSENTIEL - Irak, crise, Thévenoud, 2017 : voici ce qu’il faut retenir de la conférence de presse de rentrée de François Hollande. 

Devant 350 journalistes, François Hollande a donné sa quatrième conférence de presse, jeudi à l’Elysée. Un grand oral de deux heures pour mieux tourner la page d’une rentrée calamiteuse. Après un propos liminaire où il s’est longuement attardé sur la situation internationale, un peu moins sur les difficultés économiques intérieures, le président a ensuite répondu aux questions des journalistes. Voici ce qu’il faut en retenir. 

>>> Les 5 phrases marquantes :

• Des frappes aériennes en Irak. Les premières frappes françaises en Irak interviendront "dans un délai court", "dès que nous aurons identifié des cibles", a déclaré François Hollande.Le chef de l’état a toutefois précisé qu’il “n'y aura pas de troupes au sol”.

•  Et si Valls n’avait pas eu la confiance ? "S'il n'y avait pas eu la confiance (votée mardi par l’Assemblée nationale), alors le peuple aurait été appelé à renouveler l'Assemblée nationale".

• L'affaire Thévenoud. "Ce secrétaire d'Etat n'était pas digne de le rester et pas digne de rester non plus à l'Assemblée nationale parce qu'il ne payait pas ses impôts". 

 Candidat en 2017 ? "Je suis président, pas candidat, je serai président jusqu'au bout, je n'ai pas d'autre objectif, d'autre priorité, d'autre devoir que de faire tout, tout pour mon pays. Donc, l'idée de ma candidature n'est pas présente dans mon esprit".

• Le retour de Sarkozy. "Ceux qui ont dirigé (le pays) hier et avant-hier ont parfaitement le droit de prétendre le diriger demain et après-demain. [...] Il ne m'appartient pas comme président de la République de commenter les éventuelles déclarations de candidatures à la présidence d'un parti et notamment d'un parti d'opposition". 

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© REUTERS

>>> Hollande lucide sur son quinquennat. A plusieurs reprises, le chef de l'état est apparu lucide sur la situation économique du pays. "Les résultats, ils tardent à venir, je le sais, je le vois. Ils viendront, ils viendront si nous nous mobilisons tous", a-t-il déclaré. "J'ai conscience que cette ligne que j'ai tracée, que le cap que j'ai montré nous permettra d'avoir des résultats, j'espère avant 2017". Conscient de la très mauvaise passe qu'il traverse, Hollande ne s'est pas dérobé. "Je ferai ce mandat pleinement, complètement sans me préoccuper même de ma popularité qui est dans l'état que vous connaissez, parce que ce n'est pas mon objectif", a-t-il insisté.

>>> Pas de hausse d'impôts. Il l'a assuré, le gouvernement ne touchera pas à la TVA. Le gouvernement doit absolument trouver de l'argent pour faire face à la baisse des recettes fiscales. Mais pas question de retenir la piste de la TVA. "Il n'y aura pas d'augmentation de l'impôt sur le revenu sur les autres catégories", a-t-il également précisé. "Il n'y aura, pour les plus aisés, "ni de baisse ni de hausse". 

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>>> Pas question de parler de vie privée. C’était un moment attendu de cette quatrième conférence de presse élyséenne. Après la sortie très médiatique du livre de Valérie Trierweiler “Merci pour ce moment”, Hollande a préféré balayer le sujet, jeudi. "J'ai évoqué le respect de la fonction présidentielle. Et je ne donnerai pas d'autre réponse."

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>>> La métaphore de la pluie. "Il y avait du monde, sous la pluie (à l’île de Sein le 25 août dernier)”, a expliqué François Hollande. “Trempés, ils m'attendaient. Ils savaient que cette cérémonie avait quelque chose de sacré. Vous pensez que j'aurais dû aller quérir un parapluie ?" Et de tenter de retourner une scène qui lui avait été reprochée à l’époque :  "Président de la République, dans ces circonstances, c'est être avec les Français sous la pluie". Et d’en remettre une dernière couche : "quand on est président de la République, on ne se cache pas, on ne se protège pas".

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>>> Quelques jolis lapsus. Dans son discours préliminaire, François Hollande a commis quelques erreurs en lisant ses notes. Évoquant l’usage des armes chimiques en Syrie, le président a parlé du régime de "Sad… Bachar Al-Assad". Une petite inversion entre dictateurs, entre Bachar Al-Assad et Saddam Hussein qui avait, lui aussi, eu recours aux armes chimiques contre les Kurdes. Deuxième erreur, cette fois géographique : "je reviens d’Iran… euh d’Irak". Enfin, le président s'est trompé en annonçant la création d’un hôpital militaire pour guérir les malades d’Ebola. "La France va agir en installant un hôpital en Guinée équatoriale… euh Guinée forestière".