Carla Sarkozy réclame la libération d'Aung San Suu Kyi

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Carla Sarkozy a réclamé lundi la libération de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi. Elle estime que sa vie est en danger et que l'emprisonner revient à "étouffer l'espérance de la démocratie en Birmanie".

Dans une lettre ouverte au gouvernement birman, l'épouse de Nicolas Sarkozy indique que "c'est une question de simple humanité que de permettre à une femme malade d'être libre pour être soignée en toute confiance, alors que sa vie est clairement en danger". La publication de cette lettre, dont le texte est diffusé par l'Elysée, intervient le jour del'ouverture du procès de la chef de file de l'opposition birmane, jugée pour avoir enfreint les règles de son assignation à résidence.

"Nous savons désormais qu'Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix, risque d'être condamnée à nouveau à une peine d'emprisonnement qui, compte tenu de son état de santé, menace sa vie même", écrit la première dame de France, dans cette lettre datée de lundi et portant comme entête "Carla Sarkozy".

"L'emprisonner, elle et tous les opposants au régime, c'est étouffer l'espérance de la démocratie en Birmanie", estime la première dame, qui se veut "le porte-voix de tous ceux dans mon pays qui trouvent intolérable le sort réservé à cette femme". Son mari Nicolas Sarkozy n'a pas réagi personnellement.

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a quant à lui dénoncé comme une "provocation scandaleuse" le procès fait à Aung San Suu Kyi. "Nous avons fait flèche de tout bois, nous sommes intervenus, nous avons envoyé des lettres, exigé que l'ambassadeur de France à Rangoun assiste au procès et cela a été refusé", a-t-il expliqué lundi.