Cantonales : peu de casse chez les têtes d’affiche

© MAXPPP
  • Copié
MS avec agences , modifié à
Chirac, Devedjian ou Bussereau ont été réélus aux cantonales. Briois et Gremetz ont été battus.

Plusieurs personnalités, de droite et de gauche, se sont présentées aux élections cantonales. Europe1.fr vous les avait présentées. Voici les résultats pour chacune d’entre elles.

Ils ont été réélus

Dominique Bussereau. L’ancien ministre et président sortant du Conseil général de Charente-Maritime a été réélu, dimanche, dans le canton de Royan-est, en Charente-Maritime, avec 57,4% des voix. Il devrait donc conserver la présidence du département.

Michel Mercier. Le Garde des Sceaux a remporté une belle victoire avec 58,37% des voix, dès le premier tour, dans son canton de Thizy. A la tête du département du Rhône depuis 1990, il devrait de nouveau être réélu.

Hervé Morin. L’ancien ministre et actuel président du Nouveau centre a été également élu au premier tour. Il a remporté le canton de Cormeilles, dans l’Eure, avec 67,55% des voix.

François Sauvadet. Le patron des députés Nouveau centre a été réélu au premier tour dans le canton de Vitteaux. Avec 54,35%, il devrait être de nouveau élu président du conseil général de Côte-d'Or.

Patrick Devedjian. Le président sortant du Conseil général des Hauts-de-Seine a été réélu avec 51,22% des suffrages, dans son canton de Bourg-la-Reine, dans les Hauts-de-Seine, dimanche. "J'ai survécu !", a dit, soulagé, l’UMPiste avant de réaffirmer son intention de se porter candidat à sa propre succession à la tête du conseil général des Hauts-de-Seine. Le département est à ses yeux "un pilier important dans la campagne présidentielle à venir".

Bernadette Chirac. En Corrèze, la femme de l’ancien président de la République a été réélue, au premier tour des élections cantonales, dans son canton de Corrèze. Elle a obtenu 50,04% des voix à Corrèze, devant le socialiste François Barbazange, maire de la ville. Toutefois son élection pourrait être remise en cause : un électeur anonyme a déposé un recours en annulation contre l’élection, auprès du tribunal administratif de Limoges.

Ils devraient garder le département

Plusieurs têtes d’affiche se sont investies pour les élections cantonales, sans pour autant que le canton soit renouvelable. Le détail.

François Hollande. Le canton du socialiste n’était pas renouvelable en 2011. Mais il aurait pu perdre le département. Finalement, la Corrèze est restée à gauche, dimanche, après le second tour des cantonales, avec deux sièges supplémentaires - La Roche-Canillac et d'Eygurande - et un en moins - d'Ussel-Ouest -. Un pari que le président socialiste du conseil général voulait absolument remporter. Sans quoi, François Hollande avait annoncé qu’il dirait définitivement adieu aux primaires de son parti. Pour autant, il ne s’est pas déclaré dimanche soir. Il pourrait attendre jeudi prochain, jour de l'élection des présidents de conseils généraux, voire les jours suivants.

Maurice Leroy. Le Loir-et-Cher devrait, sauf surprise, rester aux mains du ministre de la Ville (Nouveau centre) même si son canton n’était pas renouvelable. Le président du département voit même sa majorité confortée : le canton de Montoire-sur-le-Loir, qui était jusqu'alors détenu par le PS, bascule à droite avec la victoire de Philippe Mercier (DVD).

Ils ont perdu la bataille

Steeve Briois. Le nouveau secrétaire général du Front national, qui défendait les couleurs frontistes dans le canton de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, n’a pas survécu au second tour des cantonales. Arrivé en tête au premier tour, devant le conseiller général socialiste sortant Jean-Marie Picque, il a été battu finalement par la gauche dimanche, obtenant 44,74% des suffrages.

Louis Aliot. Le numéro deux du Front national n’a pas remporté le canton de Perpignan-9. Le compagnon de Marine Le Pen a été battu dimanche par une candidate socialiste, Toussainte Calabrèse. Louis Aliot a recueilli 46,24% des suffrages. Il représentait l’un des meilleurs espoirs d'élection de son parti.

Maxime Gremetz. Dans la Somme, le député apparenté communiste - exclu temporairement de l’Assemblée nationale - a été battu lors du second tour. Le socialiste Jean-Louis Piot a remporté le canton d’Amiens 4 avec 60,93% des voix.

Jacques Peyrat. L’ancien maire de Nice, qui avait obtenu l’investiture du Front national, a été éliminé dès le premier tour, dans le 14e canton de Nice. Sa route a été barrée par Dominique Estrosi-Sassone (UMP), l'ex-épouse de Christian Estrosi, et le socialiste sortant Paul Cuturello (29,2%). Jacques Peyrat a annoncé mardi son intention de déposer un recours pour faire annuler l'élection pour fraude : il reproche à un quatrième candidat, Max Baeza - qui a obtenu 12,3% des suffrages -, d'avoir "semé la confusion" en affichant un bulletin de vote faisant référence au FN.