Cantat libéré : la réaction de Samuel Benchetrit

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le réalisateur Samuel Benchetrit, qui a été le mari de Marie Trintignant, a estimé mardi sur Europe 1, à propos de Bertrand Cantat en libération conditionnelle, que "quatre ans, ce n'est pas beaucoup quand il y a des mecs qui trafiquent du shit et qui en prennent six".

Quelques heures après la libération conditionnelle de Bertrand Cantat, Samuel Benchetrit, qui a été l'époux de Marie Trintignant, a estimé mardi sur Europe 1 que "quatre ans, ce n'est pas beaucoup quand il y a des mecs qui trafiquent du shit et qui en prennent six". Le réalisateur a déclaré qu'il avait du « mal à expliquer ça", tout en estimant que "la remise de peine, c'est pour tout le monde, c'est normal". "Il y a des matins où j'aimerais mettre une trempe à ce mec. Et d'autres matins où je me dis qu'il est en taule et c'est terrible pour tout le monde", a ajouté Samuel Benchetrit, père du plus jeune fils de Marie Trintignant.

"Ce qui est chiant surtout, c'est d'entendre parler de ce mec. C'est de voir sa tronche en couverture. Je n'ai pas envie de faire des détours pour emmener mon fils à l'école", a dit M. Benchetrit. "Un enfant n'a pas envie de voir son père plein de haine ou en colère. Je ne peux pas lui expliquer que sa mère a aimé un monstre", a-t-il poursuivi, estimant que "ce n'est pas l'annonce de la peine qui (lui) a fait du bien". "Je ne compte pas sur le fait qu'un mec fasse perpet ou deux ans pour aller mieux. La justice, c'est ce que je ressens moi", a ajouté Samuel Benchetrit.

Bertrand Cantat, qui a bénéficié d'une libération conditionnelle lundi matin, a quitté le centre de détention de Muret près de Toulouse mardi peu après minuit. Il a immédiatement pris la direction de sa maison de Moustey dans les Landes, où il devrait désormais vivre dans la plus grande discrétion. Condamné à 8 ans de prison pour avoir porté en 2003 des coups mortels à sa compagne, l'actrice Marie Trintignant, le chanteur est sorti de prison après avoir purgé la moitié de sa peine. Il avait été condamné le 29 mars 2004 à Vilnius (Lituanie), où il avait été incarcéré, avant d'être transféré à Muret le 28 septembre 2004.