Canal + ne diffusera pas le débat Royal-Bayrou

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Administrator User , modifié à
Il n'y aura pas de débat samedi sur Canal+ et i-Télévision entre Ségolène Royal et François Bayrou en raison des contraintes d'égalité du temps de parole imposées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). "Les contraintes du CSA ne nous permettent pas d'organiser ce débat", a expliqué la direction de la chaîne cryptée jeudi soir.

Nouveau rebondissement dans "l'affaire" du débat entre Ségolène Royal et François Bayrou. Jean-Louis Bianco, directeur de campagne de Ségolène Royal, avait annoncé que le débat aurait lieu samedi en fin de matinée et serait retransmis à la télévision par Canal+ et i-Télévision. La direction de la chaîne cryptée a fait savoir jeudi soir qu'en raison des règles édictées par le CSA sur l'égalité du temps de parole, elle ne diffuserait pas un tel débat. Les quelque sept millions d'électeurs qui ont voté pour le candidat centriste dimanche pourraient faire pencher la balance à gauche ou à droite lors du second tour du 6 mai. Le débat devait être animé par deux modérateurs dont Michel Denisot, présentateur du Grand journal diffusé le soir sur Canal+. Jeudi soir, Julien Dray a déclaré pour sa part que le débat "aura bien lieu", sans en préciser les conditions. "Toutes les pressions sont faites pour ce débat n'ait pas lieu", a-t-il ajouté. Il avait été évoqué un moment la possibilité d'organiser un débat entre Ségolène Royal et François Bayrou à l'occasion d'un forum organisé vendredi par la presse quotidienne régionale où doivent être successivement auditionnés Nicolas Sarkozy à 9h00 et Ségolène Royal à 11h00. La candidate socialiste a accusé jeudi matin Nicolas Sarkozy d'avoir fait pression sur le Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) pour empêcher la participation de François Bayrou à ce débat. "En France, la presse est libre, sauf lorsqu'elle subit quelques pressions, ce qui est dommageable", a déclaré la candidate socialiste en marge d'un déplacement à Paris. "Ce n'est pas le président (du syndicat) de la presse quotidienne régionale qui a été reçu, paraît-il, par Nicolas Sarkozy, qui va empêcher le moindre débat", avait-elle ajouté. Jean-Louis Bianco a estimé que le SPQR avait manqué une "occasion historique".