Cambadélis évoque un "climat très "juin 40""

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avec AFP

Le député socialiste de Paris Jean-Christophe Cambadélis "enrage" mercredi, sur son blog, contre une "époque aux idées molles", caractérisée par la "dispersion" et "la démission des esprits", un "climat très "juin 40"" régnant selon lui sur le pays. "J'enrage de cette sidération collective face aux difficultés. L'époque est aux idées molles, à la dispersion, à la démission des esprits. Un climat très +juin 40+" règne sur la France. J'enrage!", s'exclame le député dans son billet. L'exaspération de Jean-Christophe Cambadélis est tous azimuts et le député de Paris passe en revue les motifs de sa colère.

"J'enrage de voir la gauche l'arme au pied face aux remises en cause de la République. J'enrage que l'on puise traiter une ministre de "guenon" sans manifestations politiques. J'enrage que l'on puisse remettre en cause le droit du sol sans combat", écrit le député en préambule. "J'enrage, poursuit-il, de voir jour après jour le Front National fixer ses thèmes et ses anathèmes. J'enrage de cette confusion où extrême gauche et droite votent ensemble au Sénat et défilent dans les rues de Quimper". Jean-Christophe Cambadélis s'exaspère de constater que "la référence au ras le bol fiscal s'installe". "L'alternative c'est quoi?, s'indigne-t-il. Laisser filer les déficits? Perdre notre peu de souveraineté budgétaire face aux marchés? Ne plus financer la dépense publique?"

Le député évoque ensuite les dépradations commises récemment en Bretagne. "J'enrage qu'on refuse de critiquer les destructions de biens publics en Bretagne... De peur de quoi?", demande-t-il. La "gauche" en prend également pour son grade. "J'enrage de voir à gauche chacun faire sa petite soupe dans son petit coin pendant que la xénophobie monte et le +moi ma gueule+ submerge tout". L'Europe n'échappe pas à son courroux: "J'enrage de voir l'Europe démissionner face aux oreilles de la NSA ou à la bêtise hystérique du tout austéritaire". "J'enrage du désintérêt franchouillard de l'Europe pendant que la renationalisation rode et la solidarité s'érode", ajoute-t-il sur le même sujet. Et de lancer encore: "j'enrage de voir les efforts des Français maltraités et le redressement sous-traité. J'enrage que l'on peigne du gris sur du gris, que la morosité soit autant à la mode".