Ça grince chez les Verts

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avec Aurélie Herbemont
Beaucoup craignent de voir disparaître leur parti en faveur d’Europe Ecologie.

Depuis vendredi, les sympathisants d'Europe Ecologie peuvent adhérer à Europe Ecologie. 3.000 d’entre eux ont d’ailleurs franchi le pas. Même s'il n'est pas question d'en faire un parti traditionnel, le but c'est de structurer enfin la nébuleuse avec des militants encartés et des fonds propres. Pour nombre de responsables d'Europe Ecologie, l'objectif final c'est que les Verts se fondent dans Europe Ecologie. Ce qui ne fait pas l'unanimité dans le parti de Cécile Duflot.

Pour Yves Cochet, fondateur des Verts, cet acte est pourtant précurseur d’une disparition du parti. Adepte d’une structure unique, lui a déjà validé son inscription. "Je ne vois pas comment il pourrait y avoir le collège exécutif et le bureau exécutif d’Europe Ecologie. Lorsqu’on aura fondé Europe Ecologie, les Verts se fondront dans cette nouvelle structure", estime le député de Paris. "Il ne faut pas avoir d’attachement fétichiste. Si il faut être dans une organisation qui est meilleure, eh bien il faudra le faire, et tous les Verts en seront satisfaits."

"Pas politiquement biodégradables"

Tous les Verts, pas si sûr. Car pour nombre d’entre eux, il est hors de question de voir leur parti s’effacer dans le nouveau mouvement. "Nous sommes attachés à la forme de parti, parce car cela donne une colonne vertébrale", assure Jean-Vincent Placé, numéro 2 du parti écologiste. "Les Verts ne sont pas politiquement biodégradables. Ils ne sont donc pas appelés à disparaître, mais à être une composante importante d’Europe Ecologie", affirme pour sa part Noël Mamère.

Mais au-delà des questions d’organisation, le véritable enjeu, c’est 2012. Car les Verts le savent, sans Europe Ecologie, leurs chances de faire des bons scores à la présidentielle et aux législatives, sont minimes.