"Ça fonctionne, avec un décalage..."

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avec Frédéric Michel , modifié à
Nicolas Sarkozy a commenté pour le première fois le chaos provoqué par la neige en Ile-de-France.

"Je suis bien conscient des difficultés auxquelles ont été confrontées un certain nombre d’automobilistes ou d’utilisateurs de nos trains qui ont été bloqués pendant plusieurs heures", a assuré Nicolas Sarkozy vendredi, en commentant pour la première fois le chaos provoqué par les chutes de neige en région parisienne mercredi.

"Je ne mets pas en cause leurs compétences…"

"Ce que nous allons essayer de comprendre dans les quelques jours qui viennent, c’est pourquoi, quand il y a des circonstances météorologiques un peu particulières, nos services fonctionnent bien mais toujours avec un décalage de deux ou trois jours si je me fais comprendre…", a ajouté le président de la République. Avant de glisser : "Je ne mets absolument pas en cause leurs compétences mais…".

"C’est vrai que les deux ou trois premiers jours, on n’a pas la performance qui est attendue de nous. Il faut qu’on travaille sur nos procédures. J’ai grande conscience des progrès qu’il nous reste à faire. C’est exactement ce à quoi on va s’atteler dès la semaine prochaine", a promis Nicolas Sarkozy.

Jeudi, c’est la responsabilité de Météo France qui avait été pointée du doigt par plusieurs membres du gouvernement, dont le Premier ministre François Fillon. L’organisme de prévision météorologique s’était cependant vivement défendu en rappelant avoir sonné l’alerte à deux reprises mardi et mercredi.

L'opposition contre-attaque

"Face à la pagaille qui a frappé les transports en Ile-de-France à cause des intempéries, le gouvernement n'a d'autre réponse que de chercher à se défausser de ses responsabilités", a critiqué le Parti socialiste dans un communiqué diffusé vendredi. Les fédérations FO et CGT de l'Equipement ont immédiatement estimé que la galère des automobilistes était due notamment au "démantèlement des services de l'Etat" et "des réductions continues et massives des effectifs et des moyens".

A l'issue d'une réunion avec les services de l'Etat vendredi, le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani a simplement estimé que "l'équipement est globalement suffisant". "Après, on va voir comment on peut améliorer la coordination", a-t-il prudemment annoncé.