Bush demande au Congrès une seconde chance en Irak

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Administrator User , modifié à
Lors de son discours sur l'état de l'Union, le président américain a exhorté mardi soir le Congrès américain, désormais aux mains des démocrates, à donner une chance à la nouvelle stratégie qu'il a imaginée pour l'Irak. George Bush s'est dit convaincu qu'il était encore possible pour les Etats-Unis de l'emporter. En revanche, le président américain a lâché un peu de lest sur les questions de société. Il a dit vouloir réduire de 20% sur 10 ans la consommation d'essence des Américains.

"Notre pays déploie une nouvelle stratégie en Irak. Et je vous demande de lui donner une chance", a demandé George Bush lors de son discours annuel sur l'état de l'Union à une Chambre des représentants et un Sénat, aux mains des démocrates, dont bon nombre réclament un retrait des troupes d'Irak. Le président américain a assuré mardi soir qu'il n'y avait pas de meilleur moyen que d'envoyer 21.500 soldats supplémentaires dans le pays pour arriver à la victoire. "A ce jour, à cette heure, il est encore possible de peser sur l'issue de la bataille. En nous efforçant de retrouver toute notre détermination, nous pouvons encore modifier le cours des choses en notre faveur", a estimé George Bush. Il a rejeté les appels des démocrates en faveur d'un retrait d'Irak, estimant que le pays serait la proie d'une bataille sans merci entre extrémistes sunnites et chiites si l'armée américaine se retirait sans avoir sécurisé Bagdad. La réaction des démocrates ne s'est pas faite attendre avec le sénateur de Virginie nouvellement élu Jim Webb, un vétéran du Vietnam, qui a souligné qu'une majorité d'Américains ne soutenait plus la guerre en Irak. Nancy Pelosi et Harry Reid, respectivement les présidents (démocrates) de la Chambre des représentants et du Sénat ont reproché à George Bush de ne pas écouter l'opinion publique.Avec un taux de popularité tombé à 33% selon un sondage Washington Post/ABC publié lundi, George Bush cherche à garder la maîtrise de l'agenda domestique afin de sauver les deux dernières années de sa présidence qui seront vraisemblablement dominées par la question irakienne.Le président américain a également évoqué des questions de politique intérieure, qualifiant le réchauffement climatique de "défi majeur" et s'engageant à réduire de 20% la consommation d'essence du pays sur les dix prochaines années grâce à l'utilisation de carburants alternatifs. Mais le président américain n'a pas prôné la mise en place de quotas en termes d'émissions de gaz à effet de serre, comme c'est le cas notamment en Europe. Il a assuré qu'il pouvait parvenir à ses fins en matière de réduction de consommation par une amélioration de la qualité des carburants et par une augmentation de la production et de l'utilisation de carburants alternatifs comme l'éthanol. George Bush a également parlé de sa volonté d'élargir le système d'assurance santé américain à un plus grand nombre de personnes. Quelques heures après le discours de George Bush, les combats se poursuivent au centre de Bagdad contre la guerilla. Les forces américaines et irakiennes ont déjà mené ce mois-ci une précédente opération dans la rue Haifa, bastion de l'insurrection sunnite, qui s'était soldée par la mort de 50 personnes.