Burqa : les Sages vont devoir trancher

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avec AFP , modifié à
L'UMP a créé la surprise en annonçant la saisine du Conseil constitutionnel avant même le vote.

En pleine tempête provoquée par l'affaire Bettencourt-Woerth, le débat sur la burqa à l’Assemblée nationale s’est achevé mercredi soir, sans faire de vagues, passant presque inaperçu.

En mai dernier, une première résolution symbolique avait été adoptée. Le 13 juillet prochain, les députés devront voter sur le projet de loi qui vise à interdire le port du voile intégral dans l'ensemble de l’espace public en France.

Les trois députés Verts ont été les seuls à indiquer d’ores et déjà qu’ils voteraient contre le texte. Le groupe socialiste a choisi, de son côté, de ne pas participer au vote, ce qui revient à ne pas "faire obstacle".

L'UMP prend les devants

Seule surprise de la séance de mercredi : Jean-François Copé, le chef de file des députés UMP, a annoncé que le Conseil constitutionnel allait être saisi sur ce texte. Une saisine risquée, qui semblait être l’apanage de la gauche, très critique au cours des derniers mois sur les fondements juridiques de ce texte. Pourquoi avoir alors pris les devants ? "Ce sera une bonne manière de clore les polémiques", a argumenté Jean-François Copé.

La réforme, défendue par Michèle Alliot-Marie, propose l'interdiction du port du voile intégral dans tout l'espace public, avec à la clé une amende de 150 euros accompagnée ou non d'un stage de citoyenneté en cas de refus. La ministre de la Justice a assuré que "le dialogue" devrait "primer sur la sanction".